Le problème concernant les frères Firmin Favard et Pierre Favard, dans la mesure où l’un des deux est parfois appelé Favard aîné, réside uniquement dans le fait de savoir lequel des deux est réellement l’aîné, les sources étant contradictoires. En effet, dans la plupart de celles-ci, c’est Firmin qui est dit « aîné ». Mais Le Populaire de décembre 1841 publia une adresse, « Vingt ouvriers communistes à leurs camarades », reprise, en 1842, dans la brochure de Cabet, Toute la vérité au Peuple. Or, parmi les 20 signataires, il y a Favard aîné et Firmin Favard..., ce qui tendrait à prouver que l’aîné serait Pierre Joseph. Nous n’attribuerons donc pas, provisoirement bien sûr, ce qualificatif.
Dans cette adresse, qui aurait recueilli plus de 1 600 signatures, les signataires expliquent leur ralliement aux principes exposés dans Ma Ligne Droite, ouvrage dans lequel sont attaqués les partisans du babouvisme, du matérialisme, de l’action violente et des sociétés secrètes, publiée par Cabet, le 28 octobre 1841 Il s’agit de : Adolphe, Amiel, Aron*, Bourgeois*, Castaing*, Chevauché*, Favard aîné, Favard Firmin, Ginet, Haté, Lecoq, Legré, Masson, Milbert, Oudin*, Perdoux, Pierrot, Saint-Amand, Samson, Tessier.
C’est chez un Favard (orthographié Favare), demeurant 86, rue Saint-Honoré à Paris (IVe arr., maintenant Ier) que logeait un autre tailleur, Aron, chez qui, selon certaines sources, Blanqui* aurait trouvé asile après mai 1839, et qui l’aurait trahi.
SOURCES : Étienne Cabet, Toute la vérité au Peuple, Paris, Bureau du Populaire, 1842. — Renseignements fournis par François Fourn, thèse en cours. — L.-A. Blanqui, Œuvres I. Des origines à la Révolution de 1848, textes présentés par D. Le Nuz, Nancy, Presses Universitaires, 1993. — Notes de Jean Risacher .