FÉLIX Anthelme, dit Dragon

Né en 1756 ; soupçonné d’avoir été à la tête des émeutiers lyonnais en Juillet 1790 ; à la différence de ses coinculpés, il ne fut pas exécuté.

Manœuvre, demeurant à Vaise, faubourg de Lyon, au sens ancien de banlieue, en 1790. Arrêté le 4 août, il était accusé d’avoir commandé les émeutiers qui avaient envahi l’Hôtel de Ville en réclamant des armes et l’abolition des octrois, et commandé, dans la journée du 26 juillet, sous un drapeau noir portant l’inscription « Vaincre ou mourir », l’attaque des ouvriers du quartier de Pierre-Scize contre les Suisses du régiment de Sonnenberg.
Pour se défendre, il prétendit qu’on l’avait mis malgré lui à la tête du groupe qui tenta de piller l’arsenal pour se procurer des armes et que les manifestants l’avaient forcé à prendre un fusil. Il était alors revêtu de son uniforme de dragon, auquel il devait son surnom.
Le 16 août, le jugement du Présidial de Lyon le reconnut coupable d’avoir dirigé les émeutiers, de s’être emparé des armes de la garde nationale au poste du quai Saint-Clair et d’avoir malmené un soldat du guet.
Il fut condamné, ainsi que Chabrand et Riton, à être pendu place des Terreaux, sous l’écriteau « chef d’émeute et séditieux ». La sentence fut exécutée le 17 août contre ses coïnculpés. Mais à la même date, le jugement le concernant fut cassé au bénéfice « d’un plus amplement informé d’une année, pendant laquelle Félix tiendra prison. »
Le 11 janvier 1791, Félix tomba gravement malade d’une pleurésie. Le commissaire du roi autorisa, le 15, son transfert à l’Hôtel-Dieu. Voir Pastourel Jean, Antoine*, et aussi Chabrand Jean-Pierre*, Riton Antoine*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article30864, notice FÉLIX Anthelme, dit Dragon, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Arch. Dép. Rhône, Sénéchaussée criminelle, juillet 1790, Troubles du 26 juillet. — M. Wahl, Les premières années de la Révolution à Lyon, Paris, 1894.

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