FLICHY

Parti de Paris le 15 décembre 1832 sous la conduite de Barrault*, Flichy participa à l’expérience du « prolétariat » à Lyon, autrement dit y travailla de ses mains tout en faisant acte de propagande. Au début de 1833, Flichy prit rang parmi les Compagnons de la Femme, fondés et dirigés par le même Barrault. Mais, quand il fut question d’aller en Orient, il se rallia à Cayol* et embarqua directement pour Alexandrie avec lui, Germain* et Pannetier*, le 14 avril 1833. Son séjour en Égypte fut écourté en raison, paraît-il, d’une certaine difficulté d’adaptation à l’Égypte et du refus qu’il aurait manifesté d’y chercher une embauche pour gagner sa vie. Cayol, mécontent de son comportement, lui aurait interdit de porter le costume saint-simonien et même de manger à sa table, avant de finir par le « renvoyer » en France. Le journal saint-simonien de Toulon, Amour à tous ! , annonce son retour, en costume cependant, dès son numéro du 11 août 1833. Suzanne Voilquin* rapporte qu’il aurait épousé par la suite l’ex-saint-simonienne Marie-Reine Guindorf* et adopté ses nouvelles convictions fouriéristes. Après le suicide de cette militante, qui se jeta dans la Seine le 1er juillet 1837 pour des raisons sentimentales, Flichy serait parti pour l’Amérique du Sud.