FOCILLON Victor [FOCILLON Louis, Auguste, Victor] [FOCILLON Louis, Xavier, Auguste]

Demeurant 105, rue du Faubourg-Saint-Martin (Ve arr., maintenant Xe), charpentier, Victor Focillon était membre de la Société des Saisons. Il participa à l’insurrection parisienne des 12 et 13 mai 1839. Il avait été arrêté dans une maison de la rue de la Vieille-Tannerie (VIIe arr., maintenant emplacement av. Victoria, IVe), où il venait d’aider à transporter un insurgé blessé, un autre charpentier, François Piéfort*, lors de l’attaque de la poste du Châtelet. Tous deux étaient armés de fusils dérobés suite au pillage du magasin de l’armurier Lepage. Écroué dès le 14 mai à Sainte-Pélagie, consigné comme jeune soldat de la classe 1838, il comparut devant la Cour des pairs au procès de la 2e catégorie et fut condamné le 31 janvier 1840 à cinq ans de détention et à la surveillance perpétuelle avec son camarade Piéfort. Transféré à Doullens, où il arriva dans la nuit du 3 au 4 février 1840, toujours avec Piéfort. Un rapport le donne « à peu près dans le même genre que Piéfort c’est-à-dire, doux, honnête et respectueux des règlements, mais qu’il ne transige pas sur ses principes et qu’on ne parviendra pas à le ramener à des opinions modérées, seulement il n’a pas des dehors aussi policés, ni aussi agréables. Comme lui, il est doux et tranquille. » (19 mai 1840). Il parvint à participer à l’évasion collective de la nuit du 12 au 13 septembre 1840 en empruntant un souterrain, toujours avec Piéfort. Il se réfugia chez un maître menuisier à Dijon pendant sept ans. Le 20 juillet 1847 il se rendit à la maison de correction de la ville pour se constituer prisonnier.