FONTAINE Pierre

Né en 1808. Ouvrier imprimeur en papiers peints à Paris. Il assista Rey, qui dirigeait la Société fraternelle des Ouvriers imprimeurs, lors de la coalition de mai-juillet 1844. Il fut considéré comme le véritable « moteur » de la coalition, beaucoup plus que Rey. C’est lui qui, un soir de mai, aurait harangué cent cinquante ouvriers dans une arrière-salle de café, rue de la Roquette, et qui les aurait entraînés à demander trois choses : une augmentation des salaires, des améliorations dans les conditions du travail et le renvoi des ouvriers allemands utilisés par plusieurs patrons du faubourg Saint-Antoine.
L’agitation était considérable dans le quartier. Le travail cessa à plusieurs reprises chez les divers fabricants. L’un d’eux obtint l’arrestation de « plus de soixante ouvriers considérés comme les meneurs de la coalition ». Comparurent devant la correctionnelle du 16 au 20 août vingt-six hommes et trois femmes, « prévenues de voies de fait sur de jeunes apprentis qui ne voulaient pas entrer dans le complot ». Les femmes furent acquittées. Sur les vingt-six hommes, dix-neuf furent condamnés : Fontaine, à huit mois de prison ; quatre autres à trois mois ; sept à deux mois ; un à un mois ; trois à quinze jours ; trois à huit jours. Voir Thomas dit Poulot*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article31035, notice FONTAINE Pierre , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Gazette des Tribunaux, entre le 28 juillet et le 31 décembre 1844.

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