FOREST Prudent.

Né vers 1816 dans les environs de Cluny (Saône-et-Loire). Avocat à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Il fit ses études de droit à Paris en 1838 et 1839, il aurait fait partie de la société des Saisons. Installé à Chalon-sur-Saône, il fut l’un des principaux animateurs du groupe phalanstérien. Il fit des conférences, publia une brochure, et envisagea la création d’un hebdomadaire, la Phalange. L’administration le considérait de « peu de valeur intellectuelle, peu influent » mais « repoussant les moyens extrêmes » et s’opposant à « toute mesure violente le 3 décembre ».
Dans l’été 1847, il fit partie des commissaires extra-muros du banquet donné à Mâcon en l’honneur de Lamartine, le 18 juillet. Au printemps 1848, il dirigea le club socialiste de Chalon-sur-Saône. Il se rallia au parti montagnard et écrivit dans le Patriote de Saône-et-Loire où il affirma (le 10 juin 1849) que « le socialisme est... le légitime et pur héritier du vrai christianisme », car il enseigne les moyens pratiques de réaliser la « sainte fraternité ».
En 1850, il fut le principal rédacteur du Démocrate de Saône-et-Loire qui prolongea le Patriote pendant quelques mois.
Après le 2 décembre 1851, il revint « aux idées du fouriérisme pacifique ».