FORGERON Pierre

Né à Angoulême vers 1756. Maître passementier installé à Lyon depuis 1785, place des Cordeliers, n° 8.
Le 26 juillet 1790, une manifestation populaire se déroulait à Lyon. L’Hôtel de Ville fut envahi par des éléments plébéiens qui réclamaient des armes et l’abolition des octrois. Appelés en renfort, les Suisses de l’impopulaire régiment de Sonnenberg furent attaqués par les travailleurs du quartier de Pierre-Scize qui déployèrent un drapeau noir portant la devise : « Vaincre ou mourir ».
Forgeron fut arrêté dans la journée du 27 juillet. On l’accusa d’avoir tenu des propos séditieux et d’avoir fait partie du groupe d’émeutiers qui avait forcé le poste Tholozan et voulu piller l’arsenal. Forgeron nia assez maladroitement au cours de son interrogatoire, le 4 août.
Le Présidial de Lyon, dans son jugement du 16 août, le condamna, en attendant qu’il fût plus amplement informé, à six mois de prison. Voir Pastourel Jean, Antoine*
Il n’est pas impossible que les ouvriers lyonnais de la monarchie de Juillet, qui écrivaient sur leurs drapeaux « Vivre en travaillant, mourir en combattant », aient été inspirés quelque peu par le « Vaincre ou mourir » du 26 juillet 1790.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article31058, notice FORGERON Pierre , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 19 août 2021.

SOURCES : Arch. Dép. Rhône, Sénéchaussée criminelle, juillet-août 1790, Troubles du 26 juillet. — M. Wahl, Les Premières années de la Révolution à Lyon, Paris, 1894.

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