Par Pierre Baudrier
Né vers 1801, garçon boulanger, il fut condamné pour sa participation à l’insurrection de juin 1832 à Paris.
Le 5 au soir il avait fait partie d’un rassemblement portant un drapeau rouge surmonté d’un bonnet de liberté de même couleur. Guigal et Vanderstraeten furent accusés d’y avoir participé. Boulevard du Temple on s’était attaqué à un poste de la garde municipale et à un poste de la ligne proche du restaurant de la Galiote. Forget avait encouragé au massacre d’un garde municipal et Guigal avait dit le 7 que les gardes nationaux et le gouvernement étaient de la canaille pour avoir fait tirer sur le peuple. Le 19 septembre Guigal et Vanderstraeten furent acquittés et Forget condamné avec les circonstances atténuantes à 5 ans de réclusion. On retrouve Forget dans l’affaire de l’insurrection de Sainte-Pélagie. Il fait partie des prisonniers témoignant des sévices exercés par la garde municipale sur Landolphe* et d’autres détenus lors de la répression de l’insurrection de Sainte-Pélagie. Il est alors « Forget, balayeur à Sainte-Pélagie, condamné à 20 ans dans les affaires de juin ». Il fut emprisonné à Sainte-Pélagie jusqu’en juin 1835. Il fut ensuite incarcéré à Clairvaux.
Par Pierre Baudrier
SOURCES : Arch. Dép. de la Seine D Y 8, registres d’écrous de Sainte-Pélagie. — Journal des débats politiques et littéraires, 20 septembre 1832, p. 4, 3ème col. ; 27 février 1835, p. 2, 3ème col. — Jean-Claude Vimont, La prison politique en France, Genèse d’un mode d’incarcération spécifique, XVIIIe-XXe siècles, Paris, Anthropos, 1993, 503 pages. — Note de J.- Cl. Vimont.