DENYS Victor, Albert

Par Jean-Pierre Bonnet et Jean-Luc Pinol

Né le 6 décembre 1899 à Givet (Ardennes) ; syndicaliste cheminot et militant communiste des Ardennes, de Paris puis de l’Aube ; révoqué en 1927, réintégré en 1936 ; secrétaire général de l’Union Est de la CGT réunifiée à partir de 1935.

Portrait de Denys paru dans <em>La Tribune des cheminots</em> [édition 1 Vie des réseaux/régions], no. 544, 11 octobre 1937
Portrait de Denys paru dans La Tribune des cheminots [édition 1 Vie des réseaux/régions], no. 544, 11 octobre 1937
[Droits réservés. Coll. IHS-CGT cheminots]

Militant de la CGTU et du Parti communiste, il fut en première ligne dans la lutte contre la guerre du Rif en 1925. Le tribunal de Charleville lui infligea trois mois de prison pour incitation de militaires à la désobéissance. Il avait été également condamné pour injures à la gendarmerie lors des incidents qui s’étaient déroulés à Givet. Considéré comme « condamné de droit commun », il fut radié des chemins de fer le 5 juillet 1927, bien qu’il n’ait jamais fait l’objet de fautes professionnelles ou de sanctions administratives. Il devint alors permanent syndical.
Après avoir travaillé quelque temps comme mécanicien dans une usine de la banlieue parisienne, il se consacra exclusivement à son activité militante. Membre de l’Union des syndicats unitaires du Réseau Est, il fut élu secrétaire adjoint de cette organisation lors du congrès de Mohon (Ardennes) les 20 et 21 juillet 1929. En avril 1930, il fut désigné par le Bureau politique du Parti communiste, pour prendre la direction politique de la XXe Union Régionale, il fut remplacé en 1931 par Monceaux. À partir de mars 1931, il occupa les fonctions de secrétaire politique de la Fédération unitaire des cheminots.
Lorsque l’unité syndicale fut réalisée au plan de la Fédération des cheminots, il fut, avec Adonis Bruge, en février 1935, secrétaire de l’Union unifiée du Réseau de l’Est. Cette Union comptait alors 111 syndicats et 14 391 adhérents. En 1938, il représentait la Région Est, avec Gérard Ouradou, au bureau exécutif de la Fédération nationale des Travailleurs des chemins de fer de France, des colonies et des pays de protectorat. Victor Denys fit une demande de réintégration à l’occasion de l’amnistie décidée par le gouvernement de Front populaire. Il fut réintégré le 8 octobre 1936. Cependant, il ne reprit pas son service et resta permanent syndical.
Il fut secrétaire de l’Union départementale CGT de l’Aube en 1938-1939.
Victor Denys assista au congrès CGT de 1946 comme délégué des cheminots de l’Est.
Domicilié à Paris (XVe arr.), Victor Denys s’était marié à Lucienne Chevalier et était père d’un enfant.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article3106, notice DENYS Victor, Albert par Jean-Pierre Bonnet et Jean-Luc Pinol, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 29 septembre 2023.

Par Jean-Pierre Bonnet et Jean-Luc Pinol

Portrait de Denys paru dans <em>La Tribune des cheminots</em> [édition 1 Vie des réseaux/régions], no. 544, 11 octobre 1937
Portrait de Denys paru dans La Tribune des cheminots [édition 1 Vie des réseaux/régions], no. 544, 11 octobre 1937
[Droits réservés. Coll. IHS-CGT cheminots]
Victor Denys dans <em>Le Cheminot de l'Est</em>, no. 155, Octobre 1939
Victor Denys dans Le Cheminot de l’Est, no. 155, Octobre 1939
[Droits réservés. Coll. IHS-CGT cheminots]

SOURCES : Arch. Nat. F7/13681. — Arch. PPo. 300, rapports de mars 1932 et de mars 1933. — Arch. Fédération CGT des cheminots. — Compte rendu du congrès fédéral de 1938. — S. Courtois, thèse, op. cit., Annexes n° 18.

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