Né à Lorient (Morbihan) vers 1817. Ex-adjudant des chiourmes, employé à l’Arsenal de Toulon. Il fut révoqué pour ses opinions démocratiques avant le mois d’octobre 1850. Sous la Seconde République, il milita dans les associations les plus avancées. Après sa révocation il devint écrivain public, installé dans une échoppe de la place Saint-Jean, à Toulon. Chez lui se réunissaient les socialistes de Toulon, et la municipalité fit fermer l’échoppe (entre novembre 1850 et juillet 1851).
Il appartenait à la loge dite de « Saint-Jean, Paix et Parfaite Union » qui rassemblait des « démagogues » et qui fut fermée après le coup d’État (elle siégeait au 15 de la rue des Riaux). Il s’affilia également à la Jeune Montagne, dont il devint l’un des chefs et le secrétaire. En octobre 1850, la Jeune Montagne fusionna avec la Vieille Montagne animée par Daumas Augustin.
Fouillé fut également gérant du « Restaurant des sociétaires » de Toulon. Il fut arrêté à Draguignan après le coup d’État, et incarcéré à Toulon. Quant au restaurant, il avait été fermé peu après le 2 décembre. Voir Camatte Pierre-Joseph*, Daumas Augustin*, Fournier Étienne*
Sous la IIIe République, Fouillé fut plusieurs fois, et encore en 1889, signalé comme socialiste.
SOURCES : Arch. Dép. Var, IV M 17, IV M 18, IV M 21/2, IV M 37, IV M 56/1. — Arch. Mun. Toulon, 12 Police (1848-1907). — Taxile Delord, Histoire du Second Empire, t. II, p. 32.