Socialiste, né à Archettes (Vosges), le 20 mai 1815, tailleur d’habits à Épinal, marié en 1844.
Considéré comme un vieux républicain, il avait accueilli la nouvelle du coup d’État par des propos « outrageants ». Il recevait des amis et l’on criait à sa table « Vive la République ». Le 19 février 1853, il fit l’objet d’une perquisition. On trouva un moule à balles, des balles de calibre ayant déjà servi, des portraits de généraux hongrois, de Montagnards de 1793, du sergent Rattier, du sergent Commissaire, de Raspail, de Lagrange, de Barbès, une chanson intitulée « Le bal et la guillotine » et une branche de chêne provenant de l’arbre de la Liberté.
Arrêté et incarcéré à la maison d’arrêt, Fousse fut condamné, le 16 avril 1853, en correctionnelle à Épinal, à treize mois de prison pour offenses envers la personne de l’empereur, excitation à la haine des citoyens les uns contre les autres et détention d’armes de guerre.
Il figurait encore, en 1855, comme républicain socialiste sur la liste des hommes dangereux. Il habitait alors place de l’Atre.
SOURCE : Arch. Dép. Vosges, 8 bis M 6, 12 M 12.