FRANÇOIS Achille

Né à Chartres (Eure-et-Loir) en 1814. Ouvrier corroyeur tanneur à Paris en 1843, président de la Société de l’Union de Secours mutuels des Ouvriers Corroyeurs, et à ce titre correspondant préféré de Flora Tristan, il était en 1848 délégué de sa corporation au Luxembourg. Un rapport de police le présente comme « un socialiste exalté des plus dangereux, resté le champion fidèle des clubs et sociétés secrètes. Influent et adroit, il est l’ennemi juré du gouvernement actuel et de tous ceux qui possèdent ». D’après un témoignage, « il ne s’occupait que de voir les ouvriers, de les porter à se concerter entre eux. Il se défiait de la bourgeoisie, il prenait en mauvaise part la moindre omission, le moindre retard dans les opérations électorales ». Domicilié depuis un an rue des Vieilles-Étuves, il dirigea les insurgés dans la formation des barricades de sa rue, au bout de la rue Beaubourg, où il aurait soutenu le feu jusqu’au 24 juin. Il fut arrêté, en juillet, en possession de papiers se rapportant à sa société ainsi que du drapeau de la corporation. Bien qu’il ait prétendu n’être sorti le 23 juin que pour porter un tarif chez un patron du faubourg Saint-Marceau — où justement les insurgés se réunissaient au Vieux-Chêne, lieu des réunions des ouvriers corroyeurs et cambreurs — il fut transporté en Algérie.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article31178, notice FRANÇOIS Achille , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCES : Arch. Min. Guerre, A 6849. — Marquet, Notice historique sur la fondation de la Société de l’Union, Paris, s. d.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable