FRÉVILLE Jean-Louis, Charlemagne

Né à Lauzerte (Tarn-et-Garonne) le 16 avril 1822, Jean-Louis Fréville était fils d’un contrôleur des contributions directes en poste à Lauzerte puis Castelsarrasin (Tarn et Garonne).. Étudiant en droit à Paris en 1848, il demeurait, 3, rue de Fleurus, et fut arrêté en Juin, comme ayant travaillé à la barricade du boulevard Montparnasse et de la rue Campagne-Première. Libéré en juillet, il se compromit dans l’affaire des Droits de l’Homme en septembre 1849. Correspondant de Louis Blanc, il se déclarait de l’école de Proudhon. Homme de lettres et journaliste, il entra comme secrétaire d’administration au journal de Xavier Durrieu La Révolution, en 1851. Il vivait alors chez la femme d’un transporté de Juin (11, rue de la Nation, à Montmartre) avec la fille de qui il était lié et qui tenait une boutique d’estampes et gravures, 221, rue Saint-Honoré. Emilie Juliette Bourbier devint sa compagne (union actée seulement en 1872), elle était fille de Jules Bourbier (né le 14 mai 1804 à Roye dans la Somme), charpentier, "républicain exalté" déporté en "Afrique" (certainement Algérie) et dont il n’est jamais revenu.

Absent de son domicile lors de l’insurrection de décembre 1851, Jean-Louis Fréville fut compromis par la correspondance saisie chez lui et transporté.

Charlemagne Fréville rentra d’Algérie en 1856 ("vieilli de 20 ans", dixit sa famille). Puis, en association avec son frère et suite à un héritage, il monta une affaire d’appareils à gaz 364 rue Saint Denis à Paris (qui comptait une vingtaine d’employés dans les années 1860). De 1866 à 1872 il a été expatrié en Égypte pour équiper Le Caire en éclairage au gaz, raison pour laquelle il n’a pas vécu les épisodes de la Commune). Rentré en France en 1872, il est mort le 11 mars 1884 à Paris en son domicile 39 rue Saint Ferdinand.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article31219, notice FRÉVILLE Jean-Louis, Charlemagne , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 23 juillet 2020.

SOURCES : Arch. Min. Guerre, B 1642. — Notes de Philippe Guérittée.

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