FRICHON François, Hilaire, Alexis, Adolphe, dit Frichon aîné

Par Antoine Perrier

Né le 15 août 1800 à Magnac-Laval (Haute-Vienne), mort le 7 janvier 1885 à Chitray (Indre). Représentant du peuple en 1848 et 1849.

Son père avait combattu en qualité de volontaire des guerres de la Première République. Il fit des études de droit, s’inscrivit au barreau de Limoges en 1824, devint bâtonnier en 1845.
Membre du comité d’organisation du banquet réformiste du 23 juillet 1840, Frichon fut nommé adjoint au maire de Limoges, le 25 février 1848. En mars, il entra à la Société populaire. Il fut un de ses candidats aux élections à la Constituante, le 23 avril.
Le 1er avril, il commença avec Pierre Leroux une tournée de propagande à travers le département. Les loges limousines examinèrent sa candidature maçonnique le 17. Il fut élu député de la Haute-Vienne, le quatrième sur huit. Membre du Comité administratif désigné par le commissaire du Gouvernement provisoire pour apaiser l’insurrection du 27 avril, il le quitta dès qu’il put. En mars-avril 1849, il alla défendre son frère devant les assises de la Vienne pour une participation beaucoup plus active aux événements du 27 avril.
Frichon a eu parfois à la Constituante une attitude hésitante. D’une part, il vota pour le décret sur les attroupements, avant les Journées de Juin, pour l’abolition de la peine de mort ; d’autre part, il vota contre les poursuites à l’encontre de Caussidière et de Louis Blanc, pour le projet Carnot, le 5 juillet, qui attribuait un crédit d’un million à l’enseignement primaire. Dans la discussion de la Constitution, il se prononça contre l’amendement Grévy supprimant la présidence de la République, contre la ratification de la Constitution par le peuple, pour le bannissement de la famille d’Orléans, et il accepta l’ensemble de la Constitution. Faisant partie du comité de l’Intérieur depuis le 22 décembre 1848, il rapporta en son nom le projet de réorganisation de l’assistance publique à Paris. Il accepta encore l’impôt proportionnel et l’incompatibilité entre les fonctions administratives et les fonctions législatives.
Réélu le 13 mai 1849 par la Haute-Vienne à l’Assemblée législative, Frichon siégea alors parmi les Montagnards, repoussa la loi Falloux, l’expédition de Rome et la loi du 31 mai 1850 restreignant le suffrage universel.
Frichon, après le coup d’État du 2 décembre 1851, se mêla un certain temps aux essais de résistance dans la Haute-Vienne, mais rentra bientôt dans la vie privée, renonçant même au barreau pour s’occuper de la mise en valeur des propriétés de l’Indre, qui lui avaient été apportées en dot par sa femme.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article31226, notice FRICHON François, Hilaire, Alexis, Adolphe, dit Frichon aîné par Antoine Perrier, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 21 septembre 2017.

Par Antoine Perrier

SOURCES : Robert, Bourloton et Cougny, Dictionnaire des Parlementaires français. — Journaux de la Haute-Vienne (1848-1851). — A. Perrier, « Figures démocratiques... », Bulletin de la Société archéologique et historique dy Limousin, tome LXXXIX, 1962.

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