Né le 25 juin 1813 aux Assions (canton des Vans, Ardèche). Fils de Froment Jean et de Brunel Jeanne. Cultivateur au village des Assions, l’autorité préfectorale le jugeait « gangrené par les idées socialistes » ; il fut l’un de ceux qui menèrent les hommes du village, le 7 décembre 1851, à la conquête de la sous-préfecture de Largentière.
Froment fut condamné par la Commission mixte de Privas à la déportation en Afrique, pour les motifs suivants : « A pris part au mouvement. Affilié aux sociétés secrètes. A tenu des propos odieux. Très dangereux. » À la suite d’une grâce, il revint dans l’Ardèche, où il se trouvait en 1858. Au moment de l’exécution de la loi de sûreté générale, il était « à surveiller de très près », selon un rapport de police. Il bénéficia de l’amnistie de 1859. On lui octroya, en vertu de la loi de réparation de 1881, une pension de 1 000, puis de 1 200 francs, à compter de 1883 ou de 1884. Voir Béalet Joseph*, Fabre Joseph, Vincent*, Matal Victor*