FRUCHARD Pierre, Désiré

Médecin à Châtillon-sur-Sèvre (aujourd’hui Mauléon, Deux-Sèvres) ; homme politique. Le 16 février 1852, il fut condamné par la Commission mixte des Deux-Sèvres à être éloigné du département.
Interné à Tulle (Corrèze), il demanda, en mai 1852, l’autorisation de rentrer à Châtillon sous simple surveillance pour donner des soins à sa femme dangereusement malade.
Le sous-préfet de Bressuire ne se montra pas favorable à la requête de Fruchard : « Les antécédents du sieur Fruchard sont mauvais, écrivait-il dans un rapport daté du 20 mai 1852. Il a fait longtemps une déplorable propagande. Il est vrai que, placé au milieu de populations tranquilles et maintenues par les sentiments religieux, il n’a pu faire au socialisme que de rares conversions. Sa conduite n’en est pas moins coupable... »
Il obtint cependant l’autorisation sollicitée, mais pour deux mois seulement. Il rentra donc à Châtillon-sur-Sèvre, puis se retira à Nantes avec sa femme.
Il obtint la remise entière de sa peine le 20 novembre 1852. Après la chute de l’Empire, Fruchard reprit son activité politique. Il participa à la défense de Paris assiégé.
Aux élections du 8 février 1871 à l’Assemblée nationale, il fut candidat sur la liste du Comité républicain ; mais il ne fut pas élu, n’ayant obtenu que 7.403 voix.