FUNEL Toussaint

Ouvrier forgeron de Toulon (Var).
Signalé, en 1845, sous le nom de Fenel, comme collecteur d’argent en faveur des grévistes de l’Arsenal. Voir Bourgeonnier Honoré, Vincent* Il publia la même année des poèmes républicains et socialistes : Une Voix du Peuple. Leur retentissement dans le prolétariat toulonnais fut suffisant pour que l’ouvrier voilier Pélabon leur opposât un autre recueil : Une Voix de l’Îme, où, au nom de la religion et de la tradition, étaient prêchées la résignation et la soumission.
En 1848, Funel était peut-être devenu employé de commerce. Mais il ne cessait pas d’écrire des vers d’inspiration socialiste ou communiste. Sur le plan local, il anima pour les élections à la Législative, en mai 1849, une liste ouvrière, plus à gauche que la liste des amis de Ledru-Rollin. Sur le plan national, il avait créé à Toulon un comité de soutien de la candidature de Raspail à la présidence de la République (automne 1848).
La Sentinelle l’ayant accusé d’être un agent provocateur, il répondit par une épître en vers dans Le Démocrate du Var du 23 février 1850.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article31262, notice FUNEL Toussaint , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCES : Arch. Marine Toulon, 2 A 2/2. — Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, 12 U 2. — C. Senès dit La Sense, Provençaux. Notes biographiques, 2e série, Toulon, 1904. — Prosper Rossi, Mes Souvenirs, 1848, Toulon, 1888.

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