GALLAND Jules, Victor

Né vers 1810 à Paris. Ouvrier tisseur. Républicain à tendance révolutionnaire depuis 1832, membre de sociétés diverses.

D’abord gazier, puis ouvrier en châles, il participa à l’insurrection de juin 1832 et fut arrêté le 13 juin 1832. Chef de section de la Société des Droits de l’Homme, il ne semble pas avoir été inquiété en avril 1834. Par contre, demeurant 39, rue de Paradis-Poissonnière (IIIe arr., maintenant Xe), il fut arrêté de nouveau le 31 juillet 1835, trois jours après l’attentat Fieschi et écroué à La Force le 6 août. Mis à la disposition de la Cour des pairs, on trouva chez lui une cocarde républicaine, les mémoires imprimées de Charlotte Robespierre sur ses deux frères, deux exemplaires publiés par la Société universelle d’utilité publique, deux gravures représentant l’une la déesse de la liberté, l’autre celle de l’égalité [...] un exemplaire de la déclaration des droits de l’homme, un calendrier républicain [...] vingt-deux portraits divers, notamment de Marat, Couthon et autres membres de la Révolution de 1793 [...] un paquet d’un huitième de poudre de chasse et un bonnet phrygien... Il fut cependant libéré dès le 28 août par non-lieu.
Il devint membre de la Société des Saisons et, demeurant 8, rue Saint-Laurent (Ve arr., maintenant Xe), il fut arrêté après les journées insurrectionnelles de mai 1839 et écroué à La Force le 10 juin. Libéré le 14 novembre, sur ordre du conseil des mises en libertés de la Cour des pairs, il fut encore arrêté en 1840 pour avoir fréquenté Darmès , apparemment sans suite, mais par contre il fut condamné en 1ère instance le 18 novembre 1840 à 3 mois de prison pour coups volontaires à des agents et rébellion. Il demeurait alors 224, rue du Faubourg-Saint-Martin, toujours dans le Ve arr., maintenant Xe. Écroué à Sainte-Pélagie, il en sortit le 18 février 1841. Il était franc-maçon.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article31327, notice GALLAND Jules, Victor , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 6 août 2021.

SOURCES : Arch. PPo. A 426. — Arch. Dép. Paris (Seine), registres d’écrou DY/4 47-4505 ; DY/4 47-4564 ; DY/8 22-3460 ; — Cour des pairs, Affaire des 12 et 13 mai 1839. Rapport fait à la Cour par M. Mérilhou, Imprimerie royale, 1839-1840, CC 685 d 12 n° 163 ;.CC 739, n° 176. — Notes de P.-J. Derainne et J. Risacher.

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