GALLÉ Julien

Par Philippe Régnier

Né en 1806 à Clermont (Oise) ; ouvrier pelleteur, puis tapissier, puis ébéniste, puis entrepreneur ; saint-simonien.

Élu membre du « troisième degré » au sein de l’église saint-simonienne, le 8 juillet 1831, il figurait comme « pelleteur » à Ménilmontant en 1832, en tant qu’« homme de Paris ». Il participa en 1833 à l’expérience du « prolétariat » à Lyon et à la mission de propagande conduite par Hoart dans le Midi. Sa signature, suivie de la qualité de « tapissier », apparaît fréquemment, en 1841, au bas d’articles d’une petite revue mensuelle dirigée par Vinçard aîné, La Ruche populaire, journal des ouvriers, rédigé et publié par eux-mêmes. En décembre 1843, il était simplement mentionné dans la liste des fondateurs de L’Union, autre « journal mensuel fondé et rédigé par des ouvriers ». On retrouve sa trace en 1855 parmi les membres de la « Famille de Paris ». Il était alors ébéniste. Dans les années 1870, président de la saint-simonienne Société de secours mutuels intitulée « Les Amis de la Famille », il faisait figure d’entrepreneur fortuné et philanthrope en la commune de Bois-Colombes (Seine).
Une rue de Colombes porte son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article31329, notice GALLÉ Julien par Philippe Régnier, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 26 juin 2022.

Par Philippe Régnier

SOURCES : Henry-René d’Allemagne, Les Saint-Simoniens 1827-1837, Paris, Gründ, 1930, p. 287, 367 et 382. — Bibliothèque de l’Institut, Papiers de Maxime Du Camp. — Jacques Rancière, Le Philosophe plébéien, Louis-Gabriel Gauny., Paris, La Découverte/Maspero, Presses Universitaires de Vincennes-Saint-Denis, 1983, p. 12. — Vinçard aîné, Mémoires épisodiques d’un vieux chansonnier saint-simonien, Paris, 1878.

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