GALOIS Évariste (écrit aussi GALLOIS Évariste)

Par Jean Risacher

Né en 1811 à Bourg-la-Reine (Seine), mort à Paris le 30 mai 1832, Étudiant en mathématiques. Animateur de luttes étudiantes. Membre de sociétés républicaines (Société des Amis du Peuple).

Voir la nouvelle notice (longue) d’Evariste Galois par Michel Pinault, octobre 2020.

Mathématicien plein de promesses et répétiteur, Évariste Galois fut l’un des premiers participants à l’action estudiantine à rejoindre la Société des Amis du Peuple. Le 9 mai 1831, au cours d’un banquet organisé aux « Vendanges de Bourgogne » pour fêter l’acquittement général obtenu au procès de la conspiration républicaine d’avril 1831, il se leva et cria : « À Louis-Philippe ! » en tenant un poignard à la main. Arrêté pour ce geste, il déclara lors de son procès, le 15 juin : « À Louis-Philippe, s’il trahit ! », rajoutant : « La marche du gouvernement peut faire supposer, sans torturer beaucoup le sens, que Louis-Philippe pourra trahir un jour. » Il fut déclaré non coupable et acquitté. Le 14 juillet, au cours de la tentative de plantation d’un arbre de la liberté sur la place de la Bastille, il fut arrêté, porteur d’une carabine chargée, de pistolets et de poignards. Il fut condamné par la cour royale au procès du 23 octobre 1831 à 6 mois de prison. Il demeurait à l’époque 16, rue des Bernardins (XIIe arr., maintenant Ve), et fut écroué à Sainte-Pélagie, le 17 décembre 1831, extrait le 11 janvier 1832 pour témoigner au procès des Quinze, transféré à La Force, le 22 janvier 1832, réintégré le 31 janvier, transféré à la maison de santé du Dr Sauttrier, 86, rue de Loursine, le 16 mars 1832. Libéré vraisemblablement courant avril, il reprit aussitôt ses activités. Il devait mourir le 30 mai 1832, tué en duel pour une rivalité amoureuse, soit par l’ex-étudiant en droit, membre de la SAP, Pécheux d’Herbinville, soit pas un autre étudiant, lui aussi membre de la SAP et son ami personnel, Ernest Duchatelet. Ses obsèques, le 2 juin, devaient fournir le prétexte d’une manifestation, projet que la mort de Lamarque, la veille, devait déjouer.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article31348, notice GALOIS Évariste (écrit aussi GALLOIS Évariste) par Jean Risacher , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 12 novembre 2022.

Par Jean Risacher

SOURCES : Arch. Dép. Paris (Seine), registres d’écrou DY8 6 n° 15438 ; DY4 10- 4424. — J.-Cl. Caron, La société des Amis du Peuple (1830-1833), mémoire de maîtrise, sous la direction de Louis Girard, Paris IV, 1978. J.-C. Caron, La Jeunesse des Écoles, Paris 1815-1848, thèse de doctorat, sous la direction de Maurice Agulhon, Paris I, 1989.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable