Né à Vitteaux (Côte-d’Or) le 11 janvier 1803.
Fils d’un volontaire de 1791 capitaine en 1793, agent national en 1794 puis maire de Vitteaux sous l’Empire. Il fut étudiant en droit à Dijon, avocat et conseiller municipal à Semur-en-Auxois. Gagné aux idées saint-simoniennes, il essaya de constituer une « église » à Semur, en 1831. Il reçut les membres de l’église de Paris se rendant en Orient l’année suivante. Devenu fouriériste, il fit une ardente propagande démocratique et sociale.
Membre de la Commission exécutive provisoire de Semur en février 1848, il se rendit bientôt à Paris et fut un des fondateurs du Bureau de propagande socialiste avec Ed. Hervé, Eugène Bareste, J. Macé, etc. (Voir Ballard Jules*), avant de revenir en Côte-d’Or, où il écrivit (octobre-novembre 1850) dans le journal démocratique Le Peuple et où il présida la commission qui organisa la Boucherie sociétaire, en 1851. Après le coup d’État, il fut condamné au bannissement par la Commission mixte qui retenait contre lui les griefs suivants : « Socialiste exalté ; propagande active ; très dangereux ; orateur des clubs de Paris. » Voir Lambert Jean-Baptiste*, Petit Auguste*, Touzet Jean-Baptiste*, et pour la Boulangerie sociétaire : Gaulin Auguste*
SOURCE : Arch. Nat., BB 30/400. — Arch. Dép. Côte-d’Or, série M, non classée. — Jean Gaumont, Le socialisme en Côte-d’Or, mss. Bibl. de Dijon, n° 2529-2532