Né le 22 vendémiaire an XI (14 octobre 1802) à Beaufort (Maine-et-Loire), mort en 1861 ? ; tisserand à Saint-Martin-de-Sanzay (Deux-Sèvres) ; affilié à La Marianne.
Fils de Louis Gautron, cultivateur, et de Jeanne Proust, Louis Gautron était tisserand à Saint-Martin-de-Sanzay. Il épousa le 12 mars 1840, à 31 ans, la cabaretière du bourg de Saint-Martin de Sanzay, Angélique Hie, 44 ans, veuve depuis un an du restaurateur François Pasquier.
Louis Gautron semble avoir été un des principaux propagandistes locaux de la société secrète La Marianne et organisateurs de l’insurrection dans la commune voisine de Brion (Deux-Sèvres), le 22 juillet 1855 (voir Dagot urbain). Avec Antoine Sigougneault, il fut le plus lourdement condamné des inculpés, le 13 septembre 1856, par le tribunal correctionnel de Bressuire, à quatre ans de prison et à dix ans de privation des droits civils, pour affiliation à la Marianne. Il aurait en effet poussé les gens à prendre les armes et menacé ceux qui s’y refusaient.
Voir Arnault Philippe-Auguste pour la liste des « Marianneux » des Deux-Sèvres condamnés en 1856 ; ceux de Saint-Martin-de-Sanzay étaient : Chevalier A., Dallerit F., Dupuis R., Prisset L., Prisset R.
SOURCES : Arch. Nat., BB 30/417, P. 1411. — Arch. Dép. Deux-Sèvres, 4 M 15/4, 4 M 17, registre des jugements du tribunal de Bressuire, année 1856 ; état civil de Thouars et Louzy. — Nicolas Garnaud, L’émergence du monde ouvrier en milieu rural dans l’ancienne province du Poitou au XIXe siècle, thèse d’histoire du Droit, 2008, Université de Poitiers, t. 1, p. 358-360.— Notes d’Alain Dalançon