GAZARD Joseph-Auguste

Né en 1805 à Aurillac (Cantal), mort en 1890 à Clermont-Ferrand ; avocat à Clermont-Ferrand ; militant républicain et socialiste du Puy-de-Dôme en 1847-1850 et dans les années 1880.

La famille Gazard était originaire d’Ayrnes et avait fourni des notaires royaux sur trois générations. Joseph-Auguste Gazard était fils de Nicolas Gazard, négociant à Aurillac et de Jeanne-Marie Maisonobe.

Joseph-Auguste Gazard fut défenseur des suspects dans le procès Fieschi en 1835 comme opposant notoire au régime de Loiuis-Philippe. Il fit parti de la société AIDE TOI LE CIEL T’AIDERA.

Membre influent du Club du Cabarno, fondé à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), le 10 avril 1847, de tendances républicaines socialistes, comprenant des ouvriers, et toléré par la police. Gazard entra à la commission municipale de Clermont en février 1848, puis fut sous-commissaire à Issoire, du 12 au 25 avril 1848. Il défendit dans la presse locale l’impôt progressif, le « droit de vivre », et l’impôt sur les objets de luxe. Il fut battu aux élections de 1848, avec 37 249 voix, et de 1849 avec 43 722 voix. Préfet de l’Allier, il démissionna, le 17 octobre 1848, pour protester contre l’entrée de Dufaure au ministère de l’Intérieur (lettre dans L’Éclaireur républicain).

Exilé au coup d’État, puis gracié (date inconnue), il rentra en France. Mais en 1858, après l’attentat d’Orsini, il à nouveau alors arrété à Barberier puis emmené à Marseille et déporté Mostaganem.

Joseph-Auguste Gazard réapparut, le 8 avril 1883, lors d’une élection partielle. Il se présentait comme disciple de Louis Blanc, avec trois amis : Saint-Rame, Ballière (ancien communard) [est-ce Louis Ballière ?] et Farceix. Bien qu’il n’y eût qu’un siège à pourvoir, ils firent campagne ensemble. On les surnomma « les Quatres Évangélistes ». Gazard recueillit 134 voix ; Saint-Rame, 1 004 ; Ballière, 136 ; Farceix, 1 077. (Journaux de l’époque.) Voir Fontmarcel Claude.

Il avait épousé à Barberier (Persenat, Allier) Juliette Sauvat (1820.1873), d’une famille plutôt monarchiste (son grand-père le général Sauvat, avait présidé la Cour Prévôtale du Puy-de-Dôme en 1816. Joseph Auguste Gazard avait fait fonctionner la première machine batteuse de l’Allier pour la propriété familiale des Peyrets à Barberier. Il ne paraît pas avoir eu de relations avec la franc-maçonnerie. Il fut mis à l’index de sa famille pour des raisons évidemment politiques. Le couple n’eut qu’une fille.

.Il fait partie de la société AIDE TOI LE CIEL T’AIDERA sous la Monarchie de JUILLET.Il a été exilé en 1852 puis en 1858, après l’attentat d’ORSINI ; il fut alors arrété à BARBERIER puis emmené à MARSEILLE puis MOSTAGANEM.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article31534, notice GAZARD Joseph-Auguste, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 8 octobre 2013.

SOURCES : Presse locale. — Renseignements communiqués par Renaud Guibal, membre de sa famille. — R. Schnerb, Les débats de la Seconde République dans le Puy-de-Dôme, Clermont-Ferrand, 1927.

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