GÉNIN

Fils du sonneur de la cathédrale. En 1849, il appartenait au comité rémois de la « Banque du Peuple » de Proudhon. Il était également des « Corporations rémoises » de Bressy. Au moment des élections de 1849, il les représenta au « Comité électoral permanent », fondé par Bressy et qui groupait les délégués des corporations ouvrières et les bourgeois démocrates de l’« Union démocratique » de Courmeaux. Lors de la manifestation rémoise du 12 juin 1849, il fut un des signataires des propositions que Bressy et Courmeaux présentèrent à la municipalité : protestation contre l’expédition de Rome, demande de suspension du sous-préfet hostile aux revendications ouvrières, demande d’armement des ouvriers et de leur incorporation dans la garde nationale, reconnaissance d’une République démocratique et sociale comme étant conforme aux principes posés par la Révolution.
Il fut compris dans le mandat d’arrêt qui fut lancé, de Paris, contre les chefs de la manifestation, arrêté à Mézières le 17 juin et transféré à Reims. Lors du procès qui se déroula à Melun du 26 au 29 décembre 1849, Jules Favre, son avocat, le présenta comme un « homme de travail choisi par ses camarades pour son intelligence et son dévouement ». Il fut acquitté ainsi que tous ses camarades.
Il fut arrêté le 4 décembre 1851. Aux élections municipales d’août 1852, des bulletins furent distribués à son nom. Il mourut dans un bagne nord-africain. Voir Bressy Agathon*, Courmeaux*.