Né à Rambervillers (Vosges), le 9 juin 1808, mort le 14 juillet 1864. Marchand de houblon, il se maria en 1859 et eut trois enfants. Il était le frère de François et Joseph Georgé et, comme eux, il était de tendance jacobine et socialiste. Dès le 15 avril 1832, Louis Georgé et ses amis Barrois Adolphe et Chanel Victor annonçaient au café Bailly qu’ils planteraient sous peu l’arbre de la Liberté. Le capitaine commandant la gendarmerie des Vosges dénonça ce projet au préfet, mais le maire tranquillisa le chef du département en lui disant que « nos mauvaises têtes ont abandonné le projet. »
En 1848, Louis Georgé lisait à haute voix le journal dans le café de la Promenade tenu par Marchal Victor. Le 5 septembre 1849, le commissaire de police intervint alors que Georgé et ses camarades criaient et chantaient à tue-tête ; ils lui répondirent que c’était pour fêter l’anniversaire des journées de septembre 1792.
L’administration appréciait ainsi Louis Georgé sous l’Empire : « Possède de la fortune, il peut entraîner des ouvriers avec lui. »
SOURCES : Arch. Dép. Vosges, 8 bis M 6, 12 M 12. — Arch. Dép. Meurthe-et-Moselle, série U ; Correspondance du procureur général de Nancy.