GÉRANDO Joseph, Marie (baron de)

Né en 1772 à Lyon , mort en 1842 à Paris ; fonctionnaire de haut rang sous l’Empire ; représentant du catholicisme social sous la Restauration ; auteur d’ouvrage sur le paupérisme.

D’abord séminariste à Paris, le jeune de Gérando quitta la capitale lors de la fermeture des séminaires et vint à Lyon combattre aux côtés des insurgés modérés et royalistes contre la Convention, en accord avec les troupes sardes. Fait prisonnier par les républicains, il s’évada, vécut en Suisse ou en Italie, exerçant des métiers variés, comme teneur de livres à Naples. Rentré dès l’amnistie qui suivit la fin de la Convention, il reprit aussitôt une action politique aux côtés de son compatriote Jordan Camille, mais jugea préférable de s’éloigner après le coup d’État du 18 fructidor an V (septembre 1797) qui semblait annoncer une nouvelle reprise de la révolution. Il était en garnison à Colmar dans un régiment de cavalerie quand il eut l’idée de concourir sur un sujet proposé par l’Institut. Son mémoire sur « l’Influence des signes sur le langage » lui valut d’être couronné, d’être libéré du service militaire et aussitôt nommé secrétaire du Bureau consultatif des Arts et Manufactures. Il commençait ainsi une carrière de fonctionnaire que l’orientation de Napoléon et de son entourage vers les hommes d’Ancien Régime allait rendre des plus brillantes, puisqu’il était en l’an XII secrétaire général du ministère de l’Intérieur, chargé de préparer l’organisation du royaume d’Italie, maître des requêtes puis conseiller d’État et intendant en Catalogne. Sous la Restauration, il se signala par des études sur le paupérisme et devint dans une large mesure un des représentants les plus qualifiés de la tendance catholique sociale. On lui doit entre autres Le Visiteur du pauvre (Paris, 1827) et De la bienfaisance publique (Paris, 1842, 3 volumes).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article31597, notice GÉRANDO Joseph, Marie (baron de), version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCES : H. Contamine : Metz et la Moselle de 1814 à 1870, Nancy, 1932. — J.-B. Duroselle : Les Débuts du Catholicisme social en France (1822-1870), Paris, 1951.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable