GÉRARD François

Né en 1823 à La Guerche (Ille-et-Vilaine). Ouvrier mécanicien en 1848, il fit partie de l’expédition en Belgique qui fut repoussée à Risquons-Tout, passa un mois à Bruxelles avec un passeport délivré par Delescluze, entra à Paris dans le corps des Montagnards, le 17 avril, et en sortit le 16 mai. Membre de la Société Républicaine Centrale et de la Section des Droits de l’Homme du XIIe arrdt (ancien), il reçut fréquemment la visite de Blanqui. Demeurant rue de la Harpe, il appartenait, à la veille des Journées de Juin, à une brigade des Ateliers nationaux formée à la mairie du XIe. Le 23 juin, il sortit au premier rappel et se trouva avec ceux qui faisaient la barricade au coin de la rue de la Huchette, où fut tué le commandant Masson. Il se réfugia alors, rue de l’Éperon, chez Golzar, qui, ayant pris les armes avec sa légion, rentrait, le 25, en compagnie d’un sergent-major de la ligne, détaché au 24e mobile. Comme celui-ci voulut avoir une des filles publiques dont vivait Golzar, le commissaire de police intervint et arrêta Gérard, accusé de détourner le sergent-major de ses devoirs. Au domicile de Gérard, on trouva un buste de Barbès, un portrait de Robespierre, une ceinture rouge de Montagnard et la protestation de la Société Républicaine Centrale à propos de Rouen. Transporté à Belle-Île-en-Mer comme « émeutier incorrigible », Gérard vit cette mesure commuée en 1853 en internement à Médéa.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article31603, notice GÉRARD François , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Arch. Nat,. BB 18 1465 (A2) — Arch. Min. Guerre, A 11252.

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