GILLES, dit L’Espérance

Ouvrier charpentier à Paris en 1843, condamné à trois mois de prison en octobre pour avoir organisé un arrêt concerté du travail. Deux autres charpentiers furent condamnés à la même peine, dix-huit à deux mois de prison et un seul à un mois. Il semble que le point de départ de la grève ait été une protestation des travailleurs contre la réintroduction du marchandage par sous-traitants dans la profession, contrairement aux stipulations d’un accord général de 1833. De toute évidence, la grève avait été organisée par des éléments compagnonniques — mais l’incompréhension de la magistrature en face de ces problèmes apparaît nettement dans le fait que nombre de prévenus ne furent connus que par des noms visiblement compagnonniques et incomplets comme Gascon*, Bordelais ; et ces noms furent parfois considérés comme des patronymes véritables (par exemple un des condamnés est Poitevin dit Va-de-Bon-Cœur*). Parfois les surnoms sont mal transcrits ou incomplets, comme pour Gilles, ou pour Bailliaud dit Bugy* (vraisemblablement Bugiste). Figurent également au nombre des inculpés Ducau dit Bordelais-Bon-Accord* et François dit La-Brie-la-Fidélité*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article31675, notice GILLES, dit L'Espérance, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 21 août 2013.

SOURCE : Gazette des Tribunaux, mois d’octobre 1843.

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