GIRARD Jean

Né le 23 décembre 1821 à Angers. Ouvrier carrier demeurant à Trélazé (Maine-et-Loire). Marié, sans enfants. Illettré. Il fut arrêté à la suite de l’émeute fomentée par la Marianne (nuit du 26 au 27 août 1855). Il fut condamné, le 16 octobre 1855, en cour d’assises, à dix ans de détention, peine commuée, le 24 novembre 1855, en dix ans de prison. Pour la même affaire, le tribunal correctionnel d’Angers lui infligea, le 2 novembre de la même année, quatre ans de prison, 100 F d’amende et dix ans de privation des droits civiques. Il y eut confusion des peines. Girard bénéficia d’une remise de trois ans, le 16 février 1859. Interné à Beaulieu (Calvados), il s’y conduisait « de la manière la plus satisfaisante », mais, dit le même rapport sans date, il était signalé « comme un socialiste ardent et un homme d’une grande violence, surtout lorsqu’il était surexcité par l’ivresse ». Réputé appartenir « à une famille honnête », Girard avait cependant de « mauvais antécédents » : il avait été condamné, le 26 août 1843, par le tribunal correctionnel d’Angers, pour coups et blessures, à deux mois de prison, le 27 août 1849 par le conseil de guerre de Montpellier, à six mois de prison, pour vente d’effets militaires. Voir Attibert François*, Blet François*, Secrétain Jean-Marie*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article31713, notice GIRARD Jean, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCES : Arch. Nat., BB 30/413, P. 1247, BB 30/437. — F. Simon, La Marianne, société secrète au pays d’Anjou, Angers, 1939, p. 108.

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