Né en 1818 à Vic (Ariège), mort, sans doute, en Algérie. Soldat du 23e régiment de ligne, il avait servi en Algérie. En 1848, il appartenait depuis cinq ans, comme ouvrier frotteur, au service de l’Hôtel de Castiglione, à Paris, mais il dut entrer, faute d’ouvrage, aux Ateliers nationaux où il fut nommé brigadier.
Le 23 juin, il circula dans les quartiers insurgés pour faire la paye qu’il avait rapportée du parc Monceau. Il se trouva à la barricade près de la porte Saint-Marceau, puis rue Descartes, au moment où la fusillade se produisit rue Saint-Jacques. Il y rejoignit les insurgés. Arrêté le 25 à son domicile, rue du Four, il proclama son attachement à la République démocratique et sociale. « Par démocratique j’entends que tous les citoyens soient électeurs, et par sociale qu’il soit permis à tous les citoyens de s’associer pour le travail. Il devrait y avoir pour chaque corps de métier une caisse commune dans laquelle chacun verserait, chaque mois, une petite somme à l’aide de laquelle les malades et les ouvriers sans ouvrage recevraient des secours. »
Transporté en Algérie, il ne parait pas en être revenu.
SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 3447.