Né en 1811 à Paris. Il servit au 22e régiment de ligne, en Algérie, jusqu’en 1838. Il y gagna une maladie chronique. Frappé, en 1846, d’aliénation mentale, il fut guéri à la Salpêtrière au bout de trois mois. Ouvrier en porcelaine il travailla à Paris, rue Fontaine-au-Roi, de décembre 1846 à mars 1848, et entra alors aux Ateliers nationaux. Il fréquentait le Club Fraternel de la rue du Faubourg-du-Temple. Garde national, il ne rejoignit pas sa compagnie le 23 juin, mais, le 24 au matin, il figura sur la barricade élevée à l’extrémité de sa rue et à l’angle de la rue Pierre-Levée, et il en assuma le commandement jusqu’au 26. La barricade du faubourg du Temple et de la rue Saint-Maur prise, il rentra dans les rangs de la garde fidèle à l’ordre. Arrêté le 8 juillet, il avait été dénoncé anonymement comme ayant commandé la barricade et ayant déclaré : « Il y a assez longtemps que les riches sont riches. Il faut que les pauvres aient leur tour. » Il fut transporté et ne rentra qu’en décembre 1849, quand de nouveaux symptômes de folie se furent manifestés.
SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 8557.