GIROUARD Pierre

Né le 3 octobre 1828 à Trélazé (Maine-et-Loire), y demeurant. Ouvrier carrier, marié, père de deux enfants. Il fut arrêté à la suite de l’émeute fomentée par la Marianne (nuit du 26 au 27 août 1855), et condamné, le 16 octobre 1855, en cour d’assises à dix ans de détention. Le 2 novembre suivant, le tribunal correctionnel d’Angers lui infligea, pour la même affaire, deux ans de prison, 100 F d’amende et cinq ans de privation des droits civiques. Il y eut confusion des peines. Les dix ans de détention furent commués, le 24 novembre 1855, en dix ans de prison. Cette commutation, et toutes celles qui eurent lieu dans le même établissement et à la même date, ne furent pas motivées « sur l’intérêt que pouvaient mériter les condamnés », mais, demandées par le ministre de l’Intérieur, elles eurent pour objet unique d’éviter l’encombrement des détenus politiques dans l’établissement de Belle-Île ». Girouard bénéficia ensuite d’une remise de cinq ans (30 décembre 1857). Il se conduisit en prison « d’une façon irréprochable » (rapport du 7 décembre 1858). Antérieurement à l’affaire de la Marianne, il n’avait encouru aucune condamnation. Il avait dû abandonner sa femme en raison de la mauvaise conduite de cette dernière et élevait seul ses deux enfants. Cependant, lui-même était réputé « paresseux, débauché, violent, ivrogne » (rapport du 22 décembre 1857). Voir Attibert François*, Blet François* et Secrétain Jean-Marie*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article31758, notice GIROUARD Pierre, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCES : Arch. Nat., BB 30/413, P. 1247, BB 30/437 et F. Simon, La Marianne, société secrète au pays d’Anjou, Angers, 1939, p. 108.

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