GOIFFON Jean-Marie

Né à Condamine (Ain), vers 1825. En 1844, il vint se fixer à Lyon où il travailla comme tisseur, puis devint chef d’atelier. Il habitait, 20, Grande-Rue d’Enfer.
En 1848, il fut l’un des membres les plus actifs des clubs « rouges » et prit fréquemment la parole au club des Petits-Pères. Il professait alors des opinions communistes — Voir Charavay Gabriel* et Charavay Jean* — et, au moment de l’élection présidentielle, fit vigoureusement campagne contre Louis-Napoléon.
En 1849, il adhéra à la société coopérative dite Société des Travailleurs unis. Il en géra la Boulangerie fraternelle, 34, rue du Mail, à la Croix-Rousse.
Il échappa à la répression policière qui suivit le 2 décembre et, alors que la Société des Travailleurs unis avait dû cesser toute activité, il parvint à « sauver » la boulangerie. Mais il fut l’objet d’une plainte émanant des boulangers de la Croix-Rousse, et une enquête de police permit de découvrir qu’il avait évité à la boulangerie une liquidation à vil prix en s’associant avec Jean-Joseph Rémond. On retira à Goiffon l’autorisation de poursuivre l’exploitation de cette boulangerie, sous prétexte qu’il n’était pas boulanger, mais tisseur. Il ne restait plus rien de la Société des Travailleurs unis. Voir Déchaud Jean-Pierre*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article31811, notice GOIFFON Jean-Marie , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : J. Gaumont, Histoire générale de la Coopération en France, t. I.

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