Le 25 juin 1832, à Rive-de-Gier (Loire), les ouvriers verriers appelés Grands Garçons s’étaient coalisés pour obtenir une augmentation de salaire. L’arrêt total du travail dans treize verreries venait après le refus des patrons d’écouter les revendications ouvrières qui leur avaient été exposées par les délégations des Grands Garçons.
La grève s’étendit à Givors (Rhône) et à Vienne (Isère). Dans chaque ville et d’une ville à l’autre eurent lieu des manifestations et des cortèges, tambour battant, enseignes déployées, à la grande indignation des patrons et de la bourgeoisie.
Le 16 juillet, dix Grands Garçons demandèrent une entrevue au sous-préfet. Mal leur en prit, car ils furent considérés, Gonnet en premier, comme les meneurs de la coalition. Huit furent poursuivis devant le tribunal correctionnel de Saint-Étienne, qui en condamna sept à un mois de prison (audiences des 2 et 3 août 1832). Outre Gonnet, c’était Barbarin*, Barouiller*, Bouteille, Chimique*, Henriot*, Terral*.
SOURCES : Arch. Dép. Loire, 92 M 1. — Mercure ségusien, juin à août 1832.