GOSARD Édouard, Eugène, dit Caron

Né à Paris en 1823, propagandiste parisien de la République démocratique et sociale.

Gosard vint à Orléans le 6 avril 1848, à la demande de Godard, président de la Société des Droits de l’Homme d’Orléans, et fut envoyé d’Orléans à Montargis, où la situation semblait peu favorable aux républicains, à la veille des élections à l’Assemblée constituante.
Gosard se proposait « un travail d’union des républicains socialistes ». Il disait, pour faire pièce à l’anticommunisme : « Il n’y a plus de communistes, nous sommes tous socialistes. » Il s’intéressait aux paysans et aux mariniers du canal du Loing et de la Loire. Son action qui, dans l’immédiat, fut inopérante, contribua sans doute à éveiller la conscience politique des populations pauvres du Gâtinais telle qu’elle se manifesta en 1850-1851 et même dès le lendemain des journées parisiennes de Juin 1848. Voir Moulin*.
Gosard dirigeait avant la révolution de Février un bureau de nourrices, rue de Faubourg-Saint-Denis. Il avait appartenu, aussitôt après la révolution, au Comité révolutionnaire de la rue de Rivoli.
Il était rentré à Paris avant le 15 mai 1848, car, ce jour-là, il fut arrêté. Il se trouvait, le 24 juin, avec les insurgés des rues Beaubourg et Rambuteau. Il n’avait pas rejoint la Ve légion de la garde nationale à laquelle il appartenait comme simple garde depuis six ans.
Transporté en Algérie, Gosard resta en correspondance avec Deflotte*, dont il réconfortait les espoirs : « Patience, généreux apôtre de la nouvelle société fraternelle, l’avenir nous sourit. »

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article31838, notice GOSARD Édouard, Eugène, dit Caron , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 23 avril 2018.

SOURCES : Arch. Nat., C 939, dossier Loiret. — Arch. Min. Guerre, A 278. — V. Marcilhacy, « Crise dans le Loiret 1846-1852 », dans Revue d’Histoire moderne et contemporaine, t. VI, n° de janvier-mars 1959.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable