Né vers 1824 au Vernois, près de Beaune (Côte-d’Or) ; ordonnier à Bligny-sous-Beaune ; proscrit.
Cordonnier à Bligny-sous-Beaune. Marié, quatre enfants. Il fut arrêté au moment du coup d’État. (Voir Lambert Jean-Baptiste*) D’après la notice du procureur de la République de Beaune, il venait très souvent dans cette ville, où il ne fréquentait que les démocrates. « On le croit membre d’une société secrète », sans en avoir de preuves. Il s’est rendu au rassemblement de Beaune le 4 décembre 1851. Il avait chez lui un fusil, un sabre et une baïonnette. La commission mixte de la Côte-d’Or le condamna à l’expulsion. Exilé à Londres, il y mourut d’une phtisie. Ses obsèques eurent lieu à Hampsted, au nord de Londres, le 24 juin 1852. C’était le premier enterrement de proscrit depuis le coup d’État. Déjacque lut sur sa tombe une poésie en l’honneur des victimes de Juin 1848, ce qui provoqua un vif incident auquel furent mêlés Martin Nadaud*, Louis Blanc* et Ledru-Rollin*.
SOURCES : Arch. Nat., BB 30/400. — G. Lefrançais, Souvenirs d’un Révolutionnaire. — Note de P. Lévêque.