DESOYER Lucien, Alfred

Par Jean-Pierre Bonnet

Né le 3 juin 1914 à Coucy-le-Château (Aisne), mort le 3 août 1982 à La Rochelle (Charente-Maritime) ; instituteur puis chef de gare ; résistant ; militant syndicaliste CGT ; militant associatif et communiste ; conseiller municipal de la Rochelle.

Lucien Desoyer naquit dans une famille de quatre enfants d’un père géomètre et d’une mère secrétaire. À l’issue de ses études secondaires effectuées dans un collège religieux, il choisit la voie de l’enseignement et exerça comme instituteur jusqu’en 1941.

Il entra à la SNCF en mars 1941 à Jarnac (Charente) comme attaché et devint rapidement chef de gare à La Rochelle (Charente-Inférieure). Il passa à la clandestinité en avril 1943, servit dans les FTP, puis FFI jusqu’au 25 août 1944. Son action lui valut la médaille de la Résistance, la croix du combattant volontaire et la Légion d’honneur. Sa santé avait beaucoup souffert de cet engagement militant et il sera plus tard classé invalide de guerre et pensionné à 100 %.

Après la guerre, Lucien Desoyer reprit son travail à la SNCF et devint cadre. Il militait activement à la CGT et demanda en 1947 sa mise en disponibilité pour exercer la fonction de secrétaire de l’Union départementale CGT de Charente-Inférieure.

Lucien Desoyer était également engagé politiquement. Très jeune, il avait adhéré au Parti socialiste SFIO où il milita jusqu’à la guerre. La déception qu’il avait éprouvée en 1940 et les militants qu’il avait côtoyés dans la Résistance l’avaient fait évoluer. En 1945, il adhéra au Parti communiste pour lequel il assuma plusieurs responsabilités locales : membre du comité de section de La Rochelle de 1954 à 1967, membre du comité fédéral de 1953 à 1968.

Lucien Desoyer déployait à La Rochelle depuis les années 1950 une activité associative intense et multiforme : secrétaire départemental de l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC), administrateur des hôpitaux et de la Sécurité sociale, responsable d’associations laïques. Sa compétence et sa disponibilité faisaient de lui un militant dont la popularité dépassait largement le cercle de ses amis politiques et syndicalistes. il fut donc tout naturellement le candidat du Parti communiste aux élections locales. Il était toujours conseiller municipal à La Rochelle à la date de son décès.

Marié en 1937, Lucien Desoyer s’était remarié en 1944. Il était père de deux enfants, un fils chercheur au CNRS, une fille professeur d’anglais.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article3187, notice DESOYER Lucien, Alfred par Jean-Pierre Bonnet, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 28 octobre 2021.

Par Jean-Pierre Bonnet

SOURCES : Comités fédéraux du PCF. — Notes de Marie-Louise Goergen. — Informations communiquées par Madame Louisette Desoyer.

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