Né le 16 nivôse an VII (5 janvier 1799) à Roumagnac (Lot-et-Garonne). Menuisier à Tours (Indre-et-Loire). Selon le commissaire de police, il était membre de la Société fraternelle universelle et joua le principal rôle dans la grève des ouvriers menuisiers du début de 1854. (Rapport du commissaire de police, Arch. Dép. Indre-et-Loire, série M.)
C’était un enfant naturel, qui quitta Roumagnac avec sa mère vers 1815. Il se maria à Blois (Loir-et-Cher) en 1824, y fit de mauvaises affaires et vint s’établir à Tours en 1833. Ancien patron menuisier ruiné, ivrogne et paresseux selon une partie seulement des témoins, il était redevenu ouvrier menuisier en octobre 1853. Fervent socialiste, il avait fait partie ou faisait partie de la Société fraternelle universelle et avait joué effectivement un rôle prépondérant dans une grève des ouvriers menuisiers de Tours. Il était, disait-on, hostile à la religion et à la famille. Dans la Marianne il avait des responsabilités suffisantes pour qu’on l’accusât d’en être l’un des chefs. Il partit pour Paris peu de temps avant la série d’arrestations d’octobre 1853. Voir Martel François*
SOURCE : Arch. Dép. Indre-et-Loire, série 1 U, Procès de la Marianne de mars 1854.