GRIFFON François

Cabaretier à Arçais (Deux-Sèvres), il fut condamné à l’expulsion du département par décision de la Commission mixte en date du 23 février 1852, pour les motifs suivants :
« Considérant la violence de son caractère et la terreur qu’il inspire dans sa commune ;
« Considérant ses opinions révolutionnaires et qu’il avait fait de son cabaret un club révolutionnaire dont il faisait garder l’entrée les jours de réunion pour éviter toute surprise ;
« Considérant que depuis le 2 décembre il y a eu quelques réunions de même nature sans être à jour fixe... »
Le 4 mars suivant, le juge de paix de Frontenay-Rohan-Rohan écrivait au préfet : « Griffon surtout se fait remarquer par l’exaltation de ses idées socialistes et inspire la plus grande terreur aux habitants de la commune. Avant le 2 décembre, des réunions politiques avaient lieu chez Griffon les mardi et vendredi de chaque semaine... » Le maire d’Arçais rapportait de son côté au préfet (7 mars 1852) qu’il y avait longtemps qu’il ne fréquentait plus la maison de Griffon « vu sa mauvaise opinion (sic), car il ne se cache même pas de le dire lui-même qu’il est rouge... »
Griffon fut interné à Cognac (Charente). Le 15 décembre 1852, cette mesure d’internement fut commuée en surveillance à Arçais.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article32004, notice GRIFFON François, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 1er mars 2018.

SOURCE : Arch. Dép. Deux-Sèvres, 4 M 6/17.

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