GUÉPIN Ange

Par Michel Aussel

Né le 30 août 1805 à Pontivy (Morbihan), mort à Nantes (Loire-Inférieure) le 21 mai 1873. Homme politique, médecin, il fut saint-simonien mais aussi sympathisant du fouriérisme et du communisme de Cabet. Franc-maçon, attentif au combat du droit des femmes, il fut plus socialiste que républicain et se montra militant enthousiaste de l’association.

Mis à la Une du site Maitron-en-ligne à l’occasion de la publication du livre de Michel Aussel, Le docteur Ange Guépin. Nantes, du Saint-Simonisme à la République, Presses universitaire de Rennes, 2016.

Le père d’Ange Guépin, Victor, né à Pontivy, fut l’un des premiers révolutionnaires bretons de 1789 et un acteur important de la Fédération Bretonne-Angevine de Pontivy : son engagement constitua une référence politique déterminante pour son fils. Celui-ci commença ses études au collège de Pontivy en même temps que son ami Émile Souvestre et les termina au lycée de Rennes. En septembre 1824, à peine âgé de dix-neuf ans, il partit à Paris faire ses études de médecine. Il y déploya une très grande activité : il devint le préparateur en chimie médicale du professeur Orfila, suivit les cours de Geoffroy Saint-Hilaire et de Gall. Il se montra un adepte enthousiaste de la phrénologie.

Ce fut grâce à Émile Souvestre que Guépin commença une carrière de journaliste au Breton, journal créé en 1826 par l’imprimeur-libraire de Nantes, Camille Mellinet ; ce dernier l’aida à obtenir la chaire de chimie appliquée aux arts industriels, ce qui décida le jeune docteur à venir s’installer à Nantes en septembre 1828. Il y exerça la médecine générale mais se spécialisa très vite en ophtalmologie. Il créa en 1841 un dispensaire où les indigents avaient accès gratuitement aux soins ophtalmologiques, aux médicaments et pouvaient être hébergés.

Devenu saint-simonien à Paris, Guépin participa néanmoins activement et courageusement à la révolution de Juillet à Nantes qui compta dix morts parmi les insurgés, tandis qu’à Paris, Bazard et Enfantin exhortaient leurs disciples à ne pas participer à cette révolution. Pendant ces journées de Juillet, Guépin côtoya les protagonistes de la révolution : la jeunesse libérale, les républicains et les ouvriers. Sur les barricades, il réalisa que le peuple en armes, responsable et efficace, était écarté de la majorité politique et il prit conscience qu’on ne pourrait pas éternellement l’écarter du pouvoir. Éduquer la classe ouvrière pour lui permettre d’accéder progressivement à la vie politique devint, pour Guépin, une impérieuse nécessité.
À la fin de la révolution de Juillet le docteur se rallia sans hésitation au nouveau pouvoir : pour lui la Révolution était terminée, mais il n’entendait pas se satisfaire d’un simple retour à la Charte. Il espérait que Louis-Philippe ferait des réformes, étendrait les droits politiques, améliorerait le sort des ouvriers. La prise de conscience de l’existence de la classe ouvrière et le danger légitimiste conduisirent Guépin à soutenir activement le nouveau régime.
Le docteur resta à l’écart du grand mouvement pour la réforme électorale de 1838-1841. En 1846 il commença une carrière d’élu et entra au Conseil municipal de Nantes, à l’âge de 41 ans. Il ne s’engagea pas dans la campagne des banquets de 1847, mais n’en joua pas moins un rôle déterminant dans le déroulement de la révolution de 1848 à Nantes. Il fut promu Commissaire de la République par Ledru-Rollin, et mit en œuvre les premières élections au suffrage universel masculin. À la tête du département, il prit des mesures concrètes qui amélioraient la vie quotidienne des ouvriers mais il témoigna surtout d’un grand sens de la conciliation et d’une extrême modération, il n’en fut pas moins remplacé par Michel Rocher promu commissaire général des cinq départements bretons ; Guépin fut muté à Vannes. En août 1848, battu aux municipales, mais bénéficiant d’une division du camp adverse, il fut élu au Conseil général de Loire-Inférieure.
En 1850 la publication de Philosophie du socialisme lui valut d’être révoqué de son poste de médecin des douanes et d’être traduit devant le Conseil académique présidé par un légitimiste, le recteur Christophe Laënnec. Ce Conseil, jugeant le livre « attentatoire à la religion, à la morale publique et privée, ainsi qu’à l’ordre de la société et de la famille », vota le renvoi de Guépin devant le Conseil supérieur, qui siégeait à Paris. Présidé par le ministre de l’Instruction et des Cultes entouré notamment d’Adolphe Thiers, de Monseigneur Dupanloup et de Montalembert, le Conseil destitua le professeur Guépin de sa chaire de chimie médicale à l’École secondaire de médecine de Nantes, chaire dont il était titulaire depuis 1830. Guépin fut terriblement affecté par cette sanction et n’eut de cesse, vainement, d’être réhabilité. Le procès fait à Guépin était politique, on voulait surtout le réduire au silence.
Si le docteur n’avait pas été inquiété au moment du coup d’État, il fut après le plébiscite de 1852 accusé – sans fondement – d’organiser des complots et placé soixante heures au secret. Le docteur, qui avait démissionné du Conseil général plutôt que d’avoir à prêter serment, disparut de la scène politique jusqu’en juin 1864, où il fut réélu conseiller général.
Après la mort de Michel Rocher, en 1861, Guépin apparut comme le leader des républicains de Nantes, d’où un malentendu avec la classe ouvrière qui se manifesta lors de la participation du docteur aux élections législatives de 1869. Au second tour Guépin triompha à Nantes mais le vote de la campagne le fit échouer : frustrés de la victoire de leur candidat, les ouvriers s’insurgèrent violemment, et tentèrent en vain d’associer le docteur à leur colère. Après cette défaite les républicains les plus radicaux décidèrent de créer un nouveau journal, L’Union démocratique, qu’ils offrirent comme tribune à Guépin. La modération politique de Guépin ne s’accommoda guère du radicalisme des deux rédacteurs en chef successifs, Amédée de Rolland et François Cantagrel, qui imposèrent leur ligne éditoriale. La guerre de 1870 fit de Guépin un préfet de Gambetta. Il témoigna d’un grand patriotisme et organisa la défense ; mais âgé et souffrant, il démissionna au bout d’un mois. Au terme de la Commune de Paris, que Guépin réprouva et que soutint plutôt L’Union démocratique, le journal fut condamné et disparut. Guépin fut réélu au Conseil général en 1871 et, en février 1872, il organisa à Nantes la venue de Louis Blanc qui plaida en faveur de l’amnistie des communards, réclamée aussi avec force par le docteur.

La mort de Guépin, le 21 mai 1873, provoqua une grande émotion populaire ; conformément à ses vœux, il fut enterré civilement.

Le saint-simonisme fut déterminant dans la vie politique de Guépin, qui fut également influencé par Fourier et Cabet. Le docteur était arrivé à Paris au moment de la création du Globe par Pierre Leroux et Paul Dubois, eux aussi anciens élèves du lycée de Rennes ; il côtoya ainsi de près des saint-simoniens. Il se lia d’une amitié profonde avec Pierre Leroux, un des organisateurs des banquets démocratiques des Bretons de Paris. Guépin participa à ces banquets qui avaient pris le relais du carbonarisme.

Guépin n’était plus à Paris lorsqu’en décembre 1828 Saint-Amant Bazard commença l’ « exposition » publique de la doctrine de Saint-Simon. À partir de 1831 Nantes devint une terre de missions saint-simoniennes, accueillies par un petit groupe de sympathisants. Guépin fédéra ce groupe d’adeptes nantais et joua un rôle important dans la diffusion des idées saint-simoniennes à travers la presse locale, Le Breton et L’Ami de la Charte de Victor Mangin. Lorsqu’en novembre 1831 survint le « schisme » au sein du mouvement saint-simonien, Guépin ne prit pas parti et lorsqu’apparut une dissidence saint-simonienne marquée par le républicanisme, il y resta étranger : c’est ainsi qu’au printemps 1832 il ne répondit pas favorablement aux sollicitations d’Hippolyte Carnot qui lui proposait de venir rejoindre la rédaction de La Revue Encyclopédique.

Alors même que le nouveau régime provoquait une accumulation de déceptions chez ses partisans et qu’apparaissait à Nantes une ébauche de « républicanisation » fédérée par Victor Mangin, Guépin persista à s’afficher comme saint-simonien et fédéraliste. En 1834 il devint collaborateur occasionnel du Réformateur de Raspail, dont il apparaissait comme le correspondant particulier pour Nantes.

Guépin eut un engagement saint-simonien important et garda toute sa vie des convictions saint-simoniennes mais il conserva néanmoins ses distances, ne porta jamais l’habit, n’adhéra pas à la « morale nouvelle » prônée par Prosper Enfantin et désapprouva les extravagances de Ménilmontant. Guépin ne connut pas personnellement les dirigeants du mouvement saint-simonien, ou très tardivement : il rencontra Enfantin pour la première fois en 1854. Si la réputation de saint-simonien de Guépin correspond au rôle effectivement joué par le docteur à Nantes, Enfantin, en publiant en 1858 sa très longue Lettre au Docteur Guépin (de Nantes) sur la physiologie, contribua largement à pérenniser cette réputation.

Guépin n’adhéra guère à la théorie sociétaire, n’entretint que peu de relations avec la petite communauté de militants fouriéristes qui s’activaient à Nantes et afficha son antipathie à l’encontre de Jules Chevalier, mais il se passionna pour l’entreprise de son ami Joseph Antoine Devay qui participa à la fondation, à Condé-sur-Vesgre, de la première colonie sociétaire, dont Charles Fourier était le directeur.

L’engagement important de Guépin auprès des communistes icariens apparut au grand jour quelques mois avant la révolution de 1848. Dès que la décision du départ en Amérique fut prise par Cabet, Guépin soutint activement le projet, et l’on vit apparaître sa signature dans l’Almanach Icarien vantant les États-Unis où devait s’implanter l’Icarie. Il semble même que Guépin songea sérieusement à partir à Nauvoo rejoindre Cabet et les siens. Guépin rejoignit la rédaction du Populaire, le journal de Cabet, en septembre 1850 : il trouva en cette publication un défenseur courageux pendant son procès.

Si Guépin avait affiché depuis longtemps sa sympathie à l’égard de la franc-maçonnerie, il n’adhéra à la loge nantaise « Mars et les Arts », affiliée au Grand Orient, qu’en 1867. Il occupa très vite une place prépondérante dans la maçonnerie nantaise.

Charles Lemonnier, qui joua un rôle important dans la création de la « Ligue internationale de la paix et de la liberté », n’eut guère de mal à convaincre son ami Guépin d’y adhérer. Le docteur ne participa pas au congrès de Genève en septembre 1867, mais il y envoya deux motions qu’il signa « Guépin Européen ». En 1869 il adhéra au Congrès de la paix et de la liberté qui se déroula à Lausanne.

Guépin fut un sympathisant de la cause des femmes. C’est au gré des combats pour l’association que se fit la rencontre de Guépin avec les militantes du droit des femmes. C’est surtout avec Pauline Roland et Jeanne Deroin que le docteur tissa des liens politiques. Il soutint l’ « l’Union des Associations des travailleurs » qu’elles avaient contribué à fonder, en publiant deux lettres de Pauline Roland dans sa Philosophie du socialisme (1850). Il tint à afficher sa solidarité avec elles, après leur incarcération, en faisant figurer en exergue de son nouveau livre Le socialisme expliqué aux enfants du peuple une citation de Pauline Roland et en insérant un hommage à Jeanne Deroin. Mais il faut attendre sa rencontre avec Floresca Leconte (qu’il épousa en 1854) pour qu’apparaisse son intérêt pour le combat des femmes. Il ne se livra jamais à un militantisme féministe, n’écrivit pas dans la presse féministe ni ne demanda le droit de vote pour les femmes (pas plus qu’il n’avait réclamé le suffrage universel masculin) mais il resta extrêmement ferme sur sa proclamation exprimée en 1854, dans Philosophie du XIXe siècle : « Le grand édifice de l’avenir réclame aussi et avant tout l’affranchissement de la femme, sa liberté, son état civil, son mariage égalitaire », ce qui lui valut une certaine notoriété parmi les « femmes de 1848 » et leurs héritières. Rédacteur à La Revue philosophique et religieuse, Guépin soutint Jenny P. d’Héricourt, qui lui en fut reconnaissante, lorsqu’en 1856 elle rompit des lances avec Proudhon dans cette revue, et s’insurgea contre les propos misogynes de Proudhon, dont son célèbre : « Courtisane ou ménagère, je n’y vois pas de milieu. 

Ce furent des liens d’amitié profonde cette fois qui lièrent le couple Guépin avec André Léo à partir de 1865. André Léo était une habituée de L’Oisillière, la résidence secondaire du docteur, où elle écrivit L’Idéal au village. Guépin partageait avec André Léo cette conviction que non seulement l’association était une voie privilégiée pour transformer la société, mais qu’elle permettrait aussi d’assurer la paix et la liberté. Le docteur adhéra à la « Société pour la revendication des droits civils de la femme » qu’André Léo créa en 1869. C’est avec son épouse Floresca que Guépin fonda à Nantes, en janvier 1870, une école laïque pour l’enseignement professionnel des jeunes filles, sur le modèle de celle qu’avait ouverte leur amie Élisa Lemonnier, à Paris, en 1862. Guépin fut incontestablement plus socialiste que républicain. Son nom reste associé aux pages célèbres de Nantes au XIXe siècle où il dénonçait les conditions de vie des ouvriers de Nantes : « Vivre pour lui, c’est ne pas mourir. [...] Si vous voulez savoir comme il se loge, allez par exemple à la rue des Fumiers, qui est presque exclusivement occupée par cette classe ; entrez, en baissant la tête, dans un de ces cloaques ouverts sur la rue et situés au-dessous de son niveau ». Le docteur ne se contentait pas de décrire la misère, il en montra les conséquences, comme l’écart de mortalité infantile entre les quartiers riches et les rues misérables, et il consacra sa vie à tacher d’améliorer les conditions de vie de « la classe la plus nombreuse et la plus pauvre ». Son objectif fut d’obtenir que « toutes les institutions tendent à assurer à chaque citoyen l’éducation dans l’enfance, le soutien dans l’âge viril, la retraite pour l’invalide et le vieillard. » Pour y parvenir, il plaçait ses espoirs dans l’association qui était pour lui un principe nouveau de civilisation capable de supprimer la confrontation des classes, de produire l’affranchissement des prolétaires et de changer le monde. Guépin réalisa dès 1826 l’intérêt de l’association en rencontrant à Paris Joseph Rey, qui lui fit découvrir les théories d’Owen : les réalisations de ce dernier dans sa manufacture de New Lanark enthousiasmèrent le jeune homme. Guépin, qui toute sa vie adhéra au slogan saint-simonien « Tous les privilèges de la naissance, sans exception, seront abolis. À chacun selon sa capacité ; à chaque capacité selon ses œuvres », pensait que grâce à l’association, l’inégalité se réduirait à la simple expression de la différence naturelle des aptitudes, et que chaque capacité aurait sa place dans la production. En 1832 Guépin fut à l’origine d’une association de consommation de tailleurs, qui connut un réel succès mais qui fut victime des malversations de son gérant. En 1833, dans son Traité d’économie sociale de facture très saint-simonienne, le docteur publia un projet « d’association des imprimeurs maîtres et ouvriers pour toute la France », qui, écrivait-il à Enfantin, devait permettre « de rendre la propriété des imprimeries sociale, d’individuelle qu’elle est ». En 1849, il participa à la création d’une boulangerie sociétaire avec la « Société fraternelle universelle ». La boulangerie connut un grand succès mais ne résista pas à une violente cabale politique et à la vindicte des boulangers. En publiant Philosophie du socialisme, Guépin révéla qu’il comptait bien obtenir, avec l’association, une transformation rapide et radicale de la société.

Si Guépin était conscient que réforme politique et transformation sociale étaient liées, son républicanisme avait cela de particulier qu’il considérait que la priorité devait être donnée au social et non au politique ; il attachait d’ailleurs peu d’importance à la forme de gouvernement. Guépin se disait socialiste avant tout : pour lui la république n’était pas le but, elle n’était que « l’outil social » avec lequel on pourrait organiser « le bonheur de tous, sous le triple rapport, moral, intellectuel et physique », ce qui semble exprimer l’idée qu’il se faisait du socialisme. Le suffrage universel fut toujours pour Guépin un objectif politique à atteindre mais il n’en fit jamais fait l’acte fondateur de la démocratie. Dès les lendemains de la Révolution de Juillet, il récusa le principe du cens électoral et réclama, comme moyen transitoire, « le droit électoral selon la capacité ». En 1857, il écrivait encore à Michelet : « J’ai toujours été trop cartésien pour ne point placer l’éducation universelle comme devant précéder de loin le suffrage universel ». Il avait foi en un progrès ininterrompu de la société et des hommes, il était convaincu que l’éducation pouvait non seulement changer la société mais aussi « améliorer l’homme au physique, à l’intellectuel et au moral ». Sans l’éducation du peuple, le suffrage ne pouvait déboucher que sur « le despotisme des masses ignorantes », alors que l’éducation du peuple assurait au contraire « la souveraineté de la raison ». Guépin était convaincu que c’était par la seule force du suffrage universel que le socialisme pouvait l’emporter, mais seulement quand tous les électeurs sauraient lire et écrire. Guépin récusait la lutte des classes et tenait pour central le rôle de la bourgeoisie. Il entendait fonder la démocratie autour d’une classe moyenne, constituée des capacités et des prolétaires transformés en bourgeois par l’éducation. Pour lui, les véritables intérêts de la bourgeoisie étaient de s’allier avec le prolétariat pour se mettre à l’abri d’une nouvelle révolution et pour obtenir progressivement l’abolition du prolétariat.

Voir Dr Bonamy*, Chartier*, Dugast-Matifeux Charles*, Fillion Benjamin*, Guilbaud*, Havard Adrien*, Peltier*, Pérot*, Roine*, Simon Gabriel*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article32085, notice GUÉPIN Ange par Michel Aussel, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 3 octobre 2022.

Par Michel Aussel

ŒUVRES : Événements de Nantes pendant les journées des 28, 29, 30 et 31 juillet 1830 par plusieurs témoins oculaires, [Ange Guépin et Gabriel Simon], Nantes, impr. de Busseuil, s. d. — Essais historiques sur les progrès de la ville de Nantes, Nantes, P. Sebire, impr. de Mellinet, 1832. — Traité d’économie sociale, Paris, Bibliothèque populaire, 1833. – (Avec le docteur Eugène Bonamy) Nantes au XIXe siècle : statistique topographique industrielle et morale faisant suite à l’histoire des progrès de Nantes, Nantes, P. Sebire, 1835. — Histoire de Nantes, Nantes, Prosper Sebire, impr. C. Mellinet, 1839. – Philosophie du socialisme, ou Étude sur les transformations dans le monde et l’humanité, Paris, G. Sandré, 1850. — Le socialisme expliqué aux enfants du peuple, Paris, G. Sandré, 1851. — Philosophie du XIXe siècle, étude encyclopédique sur le monde et l’humanité, Paris, G. Sandré, 1854.
Guépin est aussi l’auteur de plusieurs articles médicaux essentiellement consacrés aux techniques chirurgicales en ophtalmologie.

SOURCES : Arch. Nat., BB 18/1473, doss. 6930 a et BB 30/410, P. 1183. — Bibl. Nat., cote 1632, Arch. du Grand Orient, trois lettres des 2, 11 et 12 juin 1871 au G... Orient de France — Archives départementales de Loire-Atlantique : 19 J, Famille Guépin. — Bibliothèque de l’Arsenal, Fonds Enfantin : 7611, 7731, 7630 et 7806. — Bibliothèque municipale de Nantes : manuscrit 2940 et 248-118. — Guy Frambourg, Un philanthrope et démocrate nantais. Le docteur Guépin, 1805-1873, étude de l’action et de la pensée d’un homme de 1848, Nantes, impr. de l’Atlantique, 1964. — Émilienne Leroux, « Un grand Nantais : le docteur Ange Guépin », dans Annales de Nantes et du pays nantais, n° 170, 1973, p. 29-37. — Philippe Hesse, « In scientia, spes. Portrait d’Ange Guépin » dans La Bretagne des savants et des ingénieurs, 1825-1900, sous la direction de Jean Dhombres, Rennes, Éd. Ouest-france, 1994, p. 212-219. — Philippe Le Pichon, « Ange Guépin dans l’histoire de Nantes (1828-1873) » dans Du sentiment de l’histoire dans une ville d’eau, Nantes, Association Nantes-Histoire, Thonon-les-Bains, l’Albaron, Société Présence du livre, 1992, p. 155-172. — Michel Aussel, Le docteur Ange Guépin. Nantes, du saint-simonisme à la République, Rennes, Presses Universitaire de Rennes, 2016. — Michel Aussel, Le docteur Ange Guépin. Nantes, du Saint-Simonisme à la République, Presses universitaire de Rennes, 2016.

Photo-carte réalisée par Jules Sébire à Nantes en 1864. – Buste en marbre par Étienne Suc (1836), musée des Beaux-Arts de Nantes. – Portrait de Guépin (héliogravure) dans {La Revue illustrée de Bretagne et d’Anjou}, n° 21, 1er octobre 1887, p. 335.

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