GUÉRIN Bernard, Joseph

Né le 13 janvier 1808 à Montmartre (Seine). Ouvrier menuisier, il fut employé, à partir de 1830, comme machiniste à l’Opéra-Comique, puis à partir de 1840, au théâtre du Cirque Olympique, enfin en 1848 à l’Opéra national, jusqu’à ce qu’il entre aux Ateliers nationaux où, comme délégué, il visitait les malades, distribuait des bons de pain et faisait souscrire au Banquet des Travailleurs. Membre du Club central des Ateliers nationaux, il se signala dans les élections de la garde nationale en contestant celles de la 1re légion de banlieue : il demeurait à Belleville. Dès le 23 juin, il proclama : « Je n’irai pas avec les gardes nationaux, mais bien avec les ouvriers », puis il s’en alla monter la garde à la mairie ou plutôt l’occuper pour le compte des insurgés qui s’y installèrent le 25 et il combattit avec eux contre la garde nationale de Paris quand elle voulut prendre la barricade. Puis, avec femme et enfants, il quitta Belleville pour se réfugier à Villeneuve-Belot, à seize lieues de Paris (canton de Rebais, Seine-et-Marne). Transporté, il fut gracié en décembre 1849 sur la recommandation de son ancien patron Vilain-Saint-Hilaire, maire du VIe : « Il était mon meilleur ouvrier ; quand il prend un parti il ne fait pas les choses à demi ; à mes côtés, il se serait fait tuer pour la cause de l’ordre, mais Belleville était un centre insurgé et on a pu l’entraîner. Très courageux, très déterminé, il se serait battu de manière à se faire tuer ou à mériter la croix » (comme il l’avait déjà fait en Février 1848). Voir Leinen Mathias*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article32099, notice GUÉRIN Bernard, Joseph , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 9408.

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