GUERNON Simon

Né à Paris en 1797. Vérificateur en bâtiment à Paris sous la monarchie de Juillet. D’opinions très avancées, il avait fait partie des carbonari sous la Restauration et avait pris part à la révolution de Juillet 1830. Le 3 mai 1833, il fut arrêté pour complot contre la sûreté de l’État et on trouva chez lui, outre un plan de l’arrondissement et la comptabilité d’associations républicaines, plus de soixante exemplaires de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1793, des règlements de groupements d’opposition, et des armes, dont il expliqua la présence par ses antécédents de carbonaro et de combattant de Juillet.
Il fut arrêté de nouveau le 26 juillet 1833 et on saisit vingt exemplaires de brochures de la Société des Droits de l’Homme dont il présidait une section. Il fut encore arrêté pour complot, le 28 février 1834, ce qui l’empêcha de prendre part à l’insurrection d’avril, mais lui permit d’être renvoyé par décision de la Cour des pairs, au mois de juin 1834, devant les tribunaux ordinaires. Il se plaignit de n’avoir pas l’autorisation de voir sa femme au parloir de l’infirmerie pour traiter avec elle d’affaires en cours.
Il n’abandonna pas ses idées et fut appréhendé le 10 octobre 1849 pour détention d’armes : huit fusils, huit gibernes, vingt-quatre cartouches à balles, douze balles de calibre, un pistolet et un sabre de cavalerie.