DEVEAUX René

Par Yves Lequin

Né le 29 janvier 1897 à Paris ; cheminot, puis traminot ; militant syndicaliste et communiste ; membre de la Commission exécutive de la CGTU (1925-1927).

Employé au service exploitation de la Compagnie des chemins de fer PLM entre 1919 et 1923, puis aux Transports en commun de la région parisienne en 1924, R. Deveaux était déjà un militant révolutionnaire connu, d’abord comme secrétaire adjoint du syndicat PLM et membre de la commission de contrôle de la Fédération révolutionnaire des cheminots.
En juillet 1924, il devint secrétaire général du syndicat général unitaire des Transports en commun de la région parisienne et paraît y avoir développé une action très dynamique puisque l’organisation qui avait 1 500 adhérents au début de l’année en comptait près de 8 000 à la fin. Il fut donc réélu à ce poste au début de 1925 malgré sa propre opposition à la pérennité des responsables qui, dit-il à cette occasion, avait entraîné la déchéance de la CGT réformiste. Peu après, à l’occasion du congrès confédéral, il entra à la Commission exécutive de la CGTU, en août puis, en décembre 1926, à celle de la Fédération unitaire des moyens de transports. Il fut, en même temps, un des créateurs de « L’Étoile sportive des Transports », 8, avenue Mathurin Moreau, dont il assurait le secrétariat adjoint, et était gérant du journal L’Unitaire. Ardent propagandiste de l’ARAC, il était aussi au début de 1927 délégué à la propagande de la Région parisienne du Parti communiste.
Réélu à la Commission exécutive de la CGTU en 1927, il en démissionna aussitôt, et en février 1929, au congrès de la 20e Union régionale, il vota contre le rapport moral, refusant le mythe « de la radicalisation des masses » et appelant au réveil des inorganisés. Il fut de ceux que dénoncèrent en décembre 1929 puis en janvier 1930 Les Cahiers du Bolchevisme à travers ce que la revue stalinienne appelait le « groupe des anarchistes-réformistes et des réformistes tout court ». Il était, en octobre 1929, secrétaire du Comité pour l’indépendance du syndicalisme (minorité n° 2). Il avait été élu comme candidat « unitaire » au conseil des Prud’hommes de la Seine dans la section de la métallurgie.
L’initiative des 22 pour l’Unité syndicale reçut son soutien et sa signature (voir Maurice Chambelland). Il fut gérant du Cri du Peuple, journal qui soutenait cette campagne, à partir du numéro publié le 4 décembre 1929.

En juin 1947, la revue La Révolution prolétarienne publia une lettre de R. Deveaux. Il était toujours syndicaliste des transports parisiens.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article3221, notice DEVEAUX René par Yves Lequin, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 21 septembre 2022.

Par Yves Lequin

SOURCES : Arch. Nat. F7/13016, F7/13017, F7/13825, F7/13828. — Arch. PPo. 300. — L’Humanité, 4 novembre 1929. — Les Cahiers du Bolchevisme, décembre 1929 et janvier 1930. — Comptes rendus des 1er congrès (janvier-février 1925) et IIe congrès (janvier 1926) de l’Union des syndicats unitaires de la Région parisienne. — Note de J. Chuzeville.

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