GUY-D’AMOUR Michel, Émile ou GUYDAMOUR Michel, Émile

Né vers 1817 à Paris. Ouvrier bijoutier-émailleur à Paris, puis dentiste en Eure-et-Loir puis à Paris. Républicain, membre de la Société des Droits de l’Homme, puis propagandiste quarante-huitard envoyé à Chartres et en Eure-et-Loir par le Club des Clubs..

Très jeune, il était déjà membre de la Société des Droits de l’Homme, voire même chef de la section « Gracques » de la SDH, ou du moins (il avait 17 ans), il avait signé des rapports de séances. Il fut soupçonné d’avoir organisé des collectes d’argent pour acheter des munitions et des fusils et fut arrêté au moment des journées insurrectionnelles d’avril 1834. Il bénéficia d’un non-lieu et retrouva la liberté (son dossier à la Cour des pairs est joint à celui de Pornin*. Il fut également compromis à l’occasion de l’attentat du 28 juillet 1835 (affaire Fieschi), mais bénéficia également d’un non-lieu.

On ne sait à quel moment il partit à Chartres ni s’il était réellement installé dentiste à Paris. Le 7 avril, il constatait que les ouvriers de Chartres étaient « froids » mais il ne désespérait pas de les organiser dans la Société des Droits de l’Homme (de quelle année s’agit-il, et de quelle organisation ?).

Il fut arrêté après les journées parisiennes de Juin, ayant été un des très rares sinon le seul républicain de Chartres à ne pas vouloir voler au secours de Cavaignac. Voir Fourguemin*, Huilery*, Pontevoix*.

En mai 1848 il présidait à Paris le Club de la rue Albouy. Il donna sa démission le 13, pour protester contre la préparation de la journée du 15 par le club.

Guy-d’Amour était atteint d’une maladie de cœur et son emprisonnement jusque dans le courant de juillet 1848 aurait été déterminé par son absence des rangs de la garde nationale, et non par une participation à l’insurrection ou par un témoignage quelconque de sympathie à son égard.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article32269, notice GUY-D'AMOUR Michel, Émile ou GUYDAMOUR Michel, Émile, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 31 juillet 2022.

SOURCES : Arch. Min. Guerre, A 999. — Arch. Dép. Eure-et-Loir, série M non classée. — Cour des pairs, Affaire du mois d’avril 1834. Rapport fait à la Cour des pairs par M. Girod (de l’Ain), Imprimerie royale, Paris, 1834-1836. — Cour des pairs. Procès politiques, 1830-1835, Inventaire dressé par J. Charon-Bordas, Paris, Archives Nationales, 1983, CC 593 D 1 n° 33 ;. CC 677 D 6, n° 22. — Marcel Dessal, La Révolution de 1848 et la Seconde République dans le département d’Eure-et-Loir, Chartres, 1948. — Notes de J. Risacher et R. Shapira.

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