HAMARD René, Emmanuel

Né le 20 janvier 1828, à Chaumont (arrondissement de Baugé), demeurant à Trélazé (Maine-et-Loire). Ouvrier carrier, marié, père d’un enfant, il avait la réputation « d’un ouvrier laborieux et d’un bon père de famille » (rapport de police du 30 septembre 1857). Il fut arrêté à la suite de l’émeute fomentée par la Marianne (nuit du 26 au 27 août 1855). La cour d’assises le condamna, le 16 octobre 1855, à dix ans de détention, et le tribunal correctionnel d’Angers, le 2 novembre suivant, à deux ans de prison, 100 fr. d’amende et cinq ans d’interdiction de droits civiques (mais la confusion des peines fut prononcée). La peine de dix ans de détention fut commuée, le 24 novembre 1855, en celle de dix ans de prison. Hamard bénéficia d’une remise de cinq ans, le 1er novembre 1857, puis de la remise du reste le 21 novembre 1858.
En avril 1856, écrivant « à leurs majestés impériales », Hamard accepta de recopier un texte par lequel il s’accusait de « s’être laissé endoctriner par des hommes dont le langage séduisant est bien puissant auprès des intelligences médiocres qui sont communément le partage des classes ouvrières ». En prison, il se montra laborieux et sut « mériter le chevron » de bonne conduite (un chevron désignait une année de prison sans punitions). Cf. rapport du 12 novembre 1858. Voir Attibert François*, Blet François* et Secrétain Jean-Marie*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article32315, notice HAMARD René, Emmanuel, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCES : Arch. Nat., BB 30/413, P. 1247, BB 30/437. — F. Simon, La Marianne, société secrète au pays d’Anjou, Angers, 1939, p. 108.

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