DEVRIGNY Auguste, Mammès

Né à Paris le 10 février 1823 ; cheminot ; communard.

Marié, père de deux enfants, Auguste Devrigny exerça divers métiers et combattit volontairement pour la Commune de Paris.
Percepteur de la Vienne, il avait été révoqué, en 1851, « pour légèreté de caractère », dit-il, mais certainement pas pour raison politique ; il fut ensuite employé du génie en Afrique, sous-chef de gare à Chailly (?) - il existe des « Chailly » en Côte-d’Or, Seine-et-Marne, Moselle, Loiret - piqueur au chemin de fer et vernisseur sur cuivre.
Durant le Siège de Paris, il s’engagea aux Francs-Tireurs de la Presse, licenciés le 1er avril 1871, puis entra, le 15, au bataillon des Défenseurs de la République où il fut immédiatement élu sous-lieutenant et qu’il contribua à réorganiser (6e compagnie). Il habitait à l’époque aux Lilas, 5, rue du Coq-Français. Il se battit avec son bataillon devenu des « Turcos de la Commune », à Issy où il se distingua les 29-30 avril - voir Naze - puis à Passy. Pendant la Semaine sanglante, il défendit la barricade de la rue de Flandre, XIXe arr., puis les environs de la mairie du XIe arr., et fut pris le 28 mai avec sa compagnie à la barricade de la rue Haxo, sans s’y être défendu.
Il fut condamné à la déportation simple, et vit sa peine commuée en huit ans de détention qu’il subit à Belle-Île, tandis que sa femme était gouvernante dans une famille anglaise, en Irlande.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article3235, notice DEVRIGNY Auguste, Mammès, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 18 avril 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/824. — J.O. Commune, 2 mai 1871.

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