Par Notice revue et complétée par Ph. Régnier
Ouvrier saint-simonien. Forgeron, membre du « troisième degré », Haspot se présentait lui-même comme un ouvrier, ayant toujours vécu avec les ouvriers, mais en rupture avec sa famille selon le sang pour avoir épousé, contre la volonté paternelle, une jeune fille en charge de ses douze frères et sœurs. À Enfantin, il déclara en décembre 1831 son intention de s’abstenir de « travailler à l’affranchissement de la femme », de peur que les premières à se libérer publiquement ne fussent aussi les premières victimes de la réprobation publique. Haspot ne s’en éleva pas moins dans un tract contre le fléau de la prostitution. Sous-directeur de la seconde section du « degré des industriels », il avait donc en charge, en 1831-1832, la responsabilité de la propagande et de l’organisation ouvrières d’une portion de territoire parisien (le second des quatre secteurs saint-simoniens) dont le quartier général se trouvait au 70, rue de la Contrescarpe-Saint-Antoine. Il confessa, en juin 1832, avoir été repris par la passion du jeu après six ans de rémission, au point d’avoir joué et perdu l’argent à lui confié pour ces tâches. Voir Dr Rigaud*..
Par Notice revue et complétée par Ph. Régnier
ŒUVRE : Quatre tracts (« feuilles populaires », dans le langage du temps), imprimés à Paris, chez Éverat, s. d., chacun de 4 pages in-8° : Religion saint-simonienne. Aux ouvriers, par un ouvrier ; Religion saint-simonienne. L’Hôtel-Dieu ; Religion saint-simonienne. Les Médecins ; Religion saint-simonienne. Les Orphelins.
SOURCES : Bibl. Arsenal, Fonds Enfantin, 7 604/22 et 7 861/69. — Bibl. Nat., Fonds A. Pereire, NAfr, 24 610, f° 7. — Enfantin, Enseignements, Onzième séance (décembre 1831), in œuvres d’Enfantin, vol. 2, Paris, Dentu, 1868, p. 105 et suiv.