HENROT Alexandre

Né vers 1820, mort le 12 avril 1863, à Reims (Marne) ; docteur en médecine, professeur suppléant à l’École de médecine de Reims ; militant socialiste rémois de la Seconde République.

En 1848, Alexandre Henrot fut un de ceux qui soutenaient que les républicains devaient s’unir aux ouvriers pour leur donner la place qu’ils réclamaient et à laquelle ils avaient droit. Il appartint au club des « Socialistes pacifiques » fondé par Butot. Lors des élections municipales des 30 et 31 juillet 1848, il figura sur la liste du « Club de la Fraternité », qui groupait des républicains avancés, aux côtés de plusieurs ouvriers, dont Butot. Il y apparaissait comme « Socialiste pacifique » et avec la profession d’étudiant.

Il fut un de ceux grâce à qui se fit la fusion du « Cercle de l’Union démocratique », présidé par son cousin germain Eugène Courmeaux, et de l’« Association des corporations rémoises » de Bressy.

En 1849, il recueillait des adhésions « aux idées socialistes ». Il était alors professeur suppléant à l’École de médecine, mais, à partir d’avril, il n’assura plus ses cours. Il appartenait au moment des élections législatives au « Comité électoral permanent » fondé par Bressy, et il y représentait l’élément bourgeois d’avant-garde.

Lors de la manifestation qui se déroula à Reims le 12 juin 1849, il fit partie de la délégation qui fut reçue par la municipalité et qui lui remit des propositions dont il était l’un des signataires. Ces propositions protestaient contre l’expédition de Rome, réclamaient le départ du sous-préfet hostile aux revendications ouvrières, exigeaient l’armement des ouvriers et leur incorporation dans la garde nationale, et demandaient la reconnaissance d’une République démocratique et sociale, comme conforme aux principes posés par la Révolution. Il fut compris dans le mandat d’arrêt, lancé de Paris, contre les organisateurs de la manifestation. Il put s’enfuir, mais vint se constituer prisonnier en octobre 1849. Lors du procès qui se déroula à Melun, du 26 au 28 décembre 1849, il fut défendu par Jules Favre qui le dépeignit comme « un médecin faisant le bien autour de lui ». Il fut acquitté comme tous les autres inculpés.

Alexandre Henrot fut emprisonné après le coup d’État de 1851. Néanmoins, lors des élections municipales d’août 1852, des bulletins furent distribués à son nom. À la fin de l’année 1852, il était signalé comme étant en relations avec Courmeaux qui se trouvait alors en Belgique. Il l’aurait rencontré en Belgique au début de septembre. Voir Bressy Agathon*, Butot E.*, Courmeaux Eugène*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article32421, notice HENROT Alexandre, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 19 novembre 2021.

SOURCES : Arch. Dép. Marne, 30 M 16, 30 M 18. — Boussinesq et Laurent, Histoire de Reims..., t. II, 2e partie.

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