HENRY

Par Philippe Régnier

Propagandiste saint-simonien.

Ce patronyme désigne probablement, dans le mouvement saint-simonien, deux personnages distincts, tous deux Parisiens, sans compter un troisième Henry, ami de Rigaud* et résidant dans les Charentes. Celui dont il est le plus souvent question paraît être un architecte, né le 15 avril 1797, prénommé Charles Léopold Élie. Le second Henry parisien, sensiblement plus âgé, était maître de danse. Rien ne permet de déterminer quel est celui dont la mort est signalée à Dunkerque en 1837 sous l’identité de « Henry ». Par ailleurs, c’est plus probablement Charles qu’Euphrasie Rodrigues, l’épouse d’Olinde, sauva d’une crise de désespoir en ne se montrant pas cruelle. Prosper Enfantin*, ayant recueilli des confidences, s’en servit, comme dans le cas de Saint-Amand Bazard*, pour conforter sa propre autorité sur le groupe dirigeant.
Faute de pouvoir garantir qu’elles se rapportent au seul Charles Henry, nous livrons sous réserve les indications réunies ci-après.
Henry, en 1831, dirigea un enseignement hebdomadaire spécial pour les artistes. Il avait la charge, en tant qu’« ordonnateur », de louer les salles de réunion et de réserver les places pour les prédications. Ces tâches matérielles le rattachèrent à « l’état-major de la fonction financière et industrielle », placé sous la direction d’Olinde Rodrigues* en 1832. Au nombre des apôtres retirés à Ménilmontant durant l’été de cette même année 1832, Henry fit ensuite partie du quatrième départ vers Lyon de l’« Armée saint-simonienne », qui se proposait d’évangéliser les prolétaires (3 décembre 1832). Voir François Arlès-Dufour* et Cayol*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article32423, notice HENRY par Philippe Régnier , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 27 novembre 2018.

Par Philippe Régnier

SOURCES : Bibliothèque de l’Arsenal, Fonds Enfantin, mss 7 604, 7622, 7615, 7815/69-71, 7816/97, 7819. — Enfantin, Enseignements, Huitième séance (13 décembre 1831), in œuvres d’Enfantin, vol. 2, Paris, Dentu, 1868, p. 130. — Le Globe, 23 décembre 1831, p. 1428, et 12 janvier 1832, p. 47. — M. Emerit, « Le saint-simonisme dans les Charentes », Le Mouvement social, n° 88, juillet-septembre 1974, p. 98.

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