HÉRAULT Charles, dit MARIN, dit Courageux

Né à Orléans (Loiret) en 1811, il reçut d’un ecclésiastique une certaine éducation. Il quitta Orléans à la suite d’une condamnation, en 1843, à deux ans de prison pour attentat aux mœurs. D’abord logeur, puis pêcheur et tireur de sable de rivière au Bas-Meudon (Seine-et-Oise), ce marinier de profession adhéra en 1848 au Club de la Fraternité de Meudon, fut employé par Sobrier comme vendeur de La Commune de Paris et manifesta le 15 mai. Le 23 juin, avec trois camarades, il se trouvait à Paris, place Maubert. Il rejoignit le bataillon de Meudon le 24 au soir avec l’intention, qu’il exprima, d’abattre l’un de ses officiers pendant le combat. On chercha à le tuer à coups de sabre. On le laissa cependant en vie pour l’interroger sur les documents trouvés sur lui et insignifiants d’ailleurs. Gracié en décembre 1849, il fut de nouveau inquiété en raison de ses déplacements à Paris en décembre 1851. Ses antécédents lui valurent la transportation (« Algérie moins »), mais il en revint gracié et reprit l’emploi de passeur qu’il avait au bac du Bas-Meudon, son patron l’estimant bon père de famille, économe et travailleur.